L’avionneur français n’a pas dit son dernier mot ! Ayant payé l’échec du Falcon 5X n’ayant pas dépassé le stade du prototype le constructeur Dassault Aviation est resté plusieurs années absent du segment des biréacteurs d’affaire longs courriers à fuselage large. De ce fait les Bombardier Global 6000 et Gulfstream G600 ont eu tout loisir de s’y imposer. Sauf qu’à Saint-Cloud la contre-attaque s’est engagée autour d’un nouvel avion : le Falcon 6X.
C’est un des marchés les plus compétitifs de la planète et il se joue actuellement entre trois constructeurs principaux : Bombardier au Canada, Dassault Aviation en France, et Gulfstream Aerospace aux États-Unis. Il se murmure que le Brésilien Embraer pourrait prochainement essayer d’y jouer les trouble-fêtes. Pour autant en ce début d’automne 2024 il n’en est rien. Jusqu’à il y a un peu plus d’un an la quiétude régnait entre le G600 américain et le Global 6000 canadien : ils se partageaient le gâteau du segment des biréacteurs longs courriers hauts de gamme ! Pourquoi d’ailleurs il y a un peu plus d’un an ? Parce qu’en août 2023 les aviations civiles américaines et européennes ont certifié le Dassault Aviation Falcon 6X. Bon OK ce jet d’affaire de nouvelle génération n’est arrivé sur le marché qu’en novembre suivant mais c’en était fini la farniente nord-américaine les choses redevenaient sérieuses. La concurrence allait être rude. Le constructeur français ne comptait pas se laisser faire.
Et même si aucun chiffre n’a encore été officiellement fourni on sait que le Dassault Aviation Falcon 6X se vend… bien. Sa présence l’an dernier au Bourget en atteste. Mais surtout les exemplaires commencent à apparaître aux quatre coins du globe. Et un avion aussi nouveau que lui ne passe évidemment pas inaperçu. En moins d’un an une demi-douzaine d’exemplaires différents a été repérée et photographiée par les spotters du monde entier. On pourrait citer l’avion évoluant sous immatriculation émiratie T7-MBS, maltaise 9H-DINA, ou bien encore suisse HB-JTO. Des «furieux» de la photographie d’aéronefs on en trouve aux abords des aéroports du monde entiers. Qu’il fasse cagnard ou qu’il pleuve averse ils sont là et shootent tout ce qui passe. Et encore on ne compte pas les exemplaires appartenant à l’avionneur lui-même.
Donc oui en moins d’un an de présence sur le marché le Dassault Aviation Falcon 6X commence à refaire le retard pris par le constructeur. Et même si son avion est esthétiquement hyper réussi à mon goût il lui manque quelque chose : un troisième réacteur à la base de la dérive. Les Falcon 50 et Falcon 900 sont passés par là, ils ont imprimé leur marque ! Gageons qu’avec ce Falcon 6X les dirigeants de Bombardier et de Gulfstream Aerospace ont depuis novembre dernier des nuits moins douces. Et vous savez quoi ? Ça ne fait que commencer !
Photo © Dassault Aviation
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
10 Responses
Boujour .
Récent abonné de votre site,dont le vous félicite,j’aimerais vous faire parvenir une photo du mois de Septembre 1977 prise par un Mirage IV lors d’une journée « portes ouvertes » à la BA 106 de Mérignac pendant mon service militaire;j’était alors chauffeur d’un haut gradé de l’armée de l’air,mais ne trouvant pas de lien pour vous la faire parvenir,je vais tenter de vous l’envoyer par courriel direct.
1977 c’était l’année du crash du Nord Atlas à Prémian.J’étais ce funeste jour à Mont-de -Marsan pour cette prestation musicale inter-armée en tant que chauffeur.
C’est pendant cette année que j’ai passé mon baptême de l’air à bord d’un Morane-Paris bi-réacteur…il y avait une place de libre!…
J’espère que vous recevrez la photo…
Cordialement.
Jean-Luc Platon
Bonjour, envoyez la alors à cette adresse : contact@avionslegendaires.net
D’avance merci. Bon dimanche.
Il semble bien que les stratèges de Dassault soient en retard sur les nouvelles… Le Global 6000 n’est plus assemblé depuis un certain temps, ayant été remplacé par le Global 6500 dont le rayon d’action a été porté à 12223km comparativement aux 10186km du Falcon 6X. Battant régulièrement des records, la vedette de la famille est le Global 7500 avec son autonomie de 14260km. Il sera toutefois éclipsé par le Global 8000, encore plus rapide et avec un rayon d’action de 14816km. Actuellement en phase de certification, son entrée en service est prévue en 2025. Le Falcon 6X aura donc fort à faire pour se tailler une part significative de ce marché largement dominé par Bombardier et Gulfstream.
Bah Bombardier appellera encore Airbus à la rescousse…
Bonjour Marcel,
Il me semble que le Global 8000 joue dans une autre catégorie. Ce serait plutôt le Falcon 10x qui serait son concurrent (bien que pas encore sorti).
Pour la différence d’autonomie entre le Global 6500 et le Falcon 6X, j’avoue que je suis surpris, ne partant jamais du principe que les ingénieurs et décideurs des deux sociétés soient des imbéciles…
Bombardier et Gulfstream étant les adversaires reconnus et désignés, et Dassault n’étant pas un chalenger, le 6X a probablement de réels autres atouts commerciaux (que le rayon d’action) : Un membre de la communauté avionslegendaires aurait-il des détails ?
Merci à Arnaud et aux rédacteurs du site.
Aeronautiquement
@Marcel
Je dirais que l
Le Falcon 6X est l’équivalent des Global Express, catégorie Super Mid Size
Les Global 6000/6500 seraient pour les Falcon 7X/8X, catégorie Long Range
Les Global 7500/8000 vs Falcon 10X, Extra Long Range
Une blague de mauvais goût. Comme quoi le chauvinisme est mauvais conseiller.
Boah Marcel c’était du second degré, ne m’en veux pas… je sais bien que Bombardier et Gulfstream dominent ce segment du marché des jets d’affaire.
Un troisième réacteur est-il nécessaire lorsque la puissance, l’économie et la fiabilité permettent de rester à deux? Sauf erreur de ma part, sauf l’A380, tous les « airliners » modernes sont biréacteurs. Pourquoi les jets d’affaire feraient-ils exception?
Merci pour vos articles
Ici pour le troisième réacteur je ne parlais que de l’aspect purement esthétique.