Signature du contrat Rafale M avec l’Inde avant Noël !

Tous les voyants sont au vert pour la conclusion du contrat d’acquisition de vingt-six Rafale M par l’Inde. Annoncé lors des festivités du 14 juillet 2023 celui-ci est désormais quasi terminé, à l’exception du volet armement. En fait plus rien ne peut s’opposer à ce que le Dassault Aviation Rafale F4 vienne dans quelques années remplacer les Mikoyan MiG-29K Fulcrum-D en service dans l’Indian Navy. La signature est attendue pour la fin de l’automne.

Dassault Aviation a vaincu Boeing dans cette compétition, le Rafale F4 ayant été plus fort que le F/A-18E/F Super Hornet. C’est assez paradoxale que l’ultime défaite de cet avion ait eu lieu sur un programme d’acquisition de chasseurs embarqués quand on sait que ses deux seuls clients étrangers, l’Australie et le Koweït, l’ont acheté pour le baser à terre. L’US Navy sera donc pour toujours la seule force aéronavale à avoir acquise le Super Hornet afin de l’opérer depuis un porte-avions. Et c’est là la grosse différence avec la Marine Nationale qui est seule aujourd’hui à voler sur Rafale M mais ne le sera plus dans quelques années. L’Indian Navy l’aura rejointe.

Sans être une pierre d’achoppement le seul obstacle actuellement à la signature finale pour les vingt-six Rafale M au standard F4 est l’armement. C’est MBDA qui bloque encore. Cela ne durera pas. Safran et Thales ont déjà tout accepté des exigences indiennes Dassault Aviation réussira à faire plier son missilier. Depuis le début des négociations on sait que l’Indian Navy voulait des munitions comme les missiles air-air Mica EM/IR et Meteor ainsi que des capacités de frappes en profondeur et de lutte contre les menaces de surface. Ce qui dans le cas qui nous intéresse ici concerne respectivement les missiles SCALP-EG et AM-39 Exocet Block 2. On ignore sur laquelle de ces munitions il y a encore des négociations. Perso je parierais plus sur le missile de croisière que sur celui antinavire. Il faut savoir que l’Indian Navy utilise déjà des SM-39 Exocet à changement de milieu à bord de ses sous-marins diesel électrique de classe Kalvary conçus avec l’aide de la France.

Ce qui semble désormais assuré c’est que le contrat sera signé en 2024, avant Noël. Voilà qui pourrait mettre du beurre dans les épinards des ouvriers, techniciens, et ingénieurs de Dassault Aviation et de ses partenaires. Car le cœur battant du Rafale c’est bien eux, celles et ceux qui lui donnent vie. Pour les actionnaires c’est une autre histoire…

Photo © Marine Nationale