Premier vol (entravé) du Piasecki ARES.

C’est actuellement un des programmes de drones parmi les plus ambitieux aux États-Unis. Copiloté avec l’Air Force Research Laboratory et la Defense Advanced Research Projects Agency le Piasecki ARES préfigure le transport aérien télépiloté du futur. Prenant la forme d’un convertiplane de nouvelle génération il a réalisé son premier vol ce mardi 10 septembre 2024 depuis le centre d’essais du constructeur en Pennsylvanie. Seize ans après la mort de son fondateur le constructeur du mythique CH-21 Shawnee continue de marquer l’aventure aéronautique.

Vue arrière du Piasecki ARES.

L’idée de l’ARES, pour Aerial Reconfigurable Embedded System, est de proposer un aéronef télépiloté voire à terme autopiloté pouvant assurer des missions d’évacuation sanitaire. Il pourra ainsi en premier lieu remplacer des hélicoptères comme les Eurocopter UH-72A Lakota et Sikorsky UH-60Q Blackhawk de l’US Army ou encore les Sikorsky HH-60W Jolly Green II de l’US Air Force. Le tout devant bien sûr avoir lieu sur le champ de bataille alors que l’ennemi arrose la zone de tirs. Après tout pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ?

Pour cela les ingénieurs de Piasecki ont imaginé une sorte de berceau télépiloté doté de deux rotors basculants carénés. C’est l’ARES. Il est équipé d’un train quadricycle au milieu duquel vient s’insérer une nacelle dans laquelle le ou les blessés seraient installés en vue de leur évacuation loin de l’ennemi. Destiné à être propulsé par une motorisation hybride mêlant énergie électrique et énergie thermique il préfigure donc une aéronautique plus écoresponsable qu’elle ne l’est aujourd’hui. On ignore cependant quelle entreprise assure actuellement la motorisation du drone.

« Second » premier vol de l’ARES, en configuration transport cette fois.

Ce premier vol a été réalisé à vide et sous entraves. Le prototype du drone était de ce fait rattaché au sol. Il a été suivi d’un second dans les mêmes conditions, avec cette fois un conteneur en lieu et place de ce qu’il sera une fois l’ARES opérationnel. À condition bien sûr qu’il le soit un jour ? En effet les ingénieurs de Piasecki savent bien que leur programme a tout d’une pure étude technologique comme la DARPA en mène depuis des six décennies et demi. Reste que l’ARES préfigure le transport aérien du futur. Il pourrait d’ailleurs être décliné en transport de fret léger, en missions de cartographie aérienne, de guerre électronique, ou encore de surveillance. Peut-être bien que dans quelques années on verra de tels engins siglés US Army ou US Air Force voler au-dessus d’une zone de conflit…

Affaire (forcément) à suivre.

Photos © Piasecki.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. Bonjour, appareil très surprenant, peut-être préfigure t-il un certain futur ? Il me fait penser à une machine inventée dans les années 60 par un personnage de bande dessinée (Zorglub et et sa Zorglubmobile) ! En tout cas encore un article qui sort de l’ordinaire, bravo !

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