Cette nation d’Amérique du Sud est actuellement sous le coup de feux d’espaces naturels d’une ampleur inédite. Alors que sa capitale Quito est actuellement menacée par les flammes une réalité est désormais palpable : l’Équateur manque cruellement de moyens aériens de lutte contre l’incendie. En fait seuls les forces armées disposent de réelles capacités dans ce sens. L’Aviacion del Ejercito Ecuatoriano assure principalement des missions de reconnaissance et de commandement aéroporté tandis que la Fuerza Aérea Ecuatoriana mène la guerre contre le feu.
Pour protéger les zones habitées la Fuerza Aérea Écuatoriana a activé ses ultramodernes Airbus Helicopters H145M et ses AgustaWestland AW.119 Koala, chacun étant équipés de Bambi buckets. Pour autant avec seulement dix hélicoptères entre ces deux modèles cela revient quasiment à vider l’océan à la petite cuillère tant les flammes sont grandes. D’autant que Quito n’est protégée que par 2000 pompiers, pour une ville de plus deux millions d’habitants. Les reliefs escarpés qui l’entourent n’arrangent pas les choses. Alors les pouvoirs publics ont choisi de prendre le taureau par les cornes. Enfin de petites cornes.
Trois hélicoptères de la Policia Nacionale, deux Eurocopter AS.350B Ecureuil et un Bell 206B Jet Ranger, ont été réaffectés spécialement à ces missions. Eux aussi participent à leur échelle à l’effort de guerre contre les flammes. À la hâte leurs équipages ont été formés à l’attaque des flammes à l’aide de Bambi buckets. Contrairement à leurs collègues de la force aérienne les policiers prélèvent l’eau dans des réservoirs mobiles et non des plans d’eau.
De son côté l’Aviacion del Ejercito Ecuatoriano a mobilisé quatre Aérospatiale SA.342L Gazelle afin de réaliser des missions de reconnaissance, d’observation, et de commandement aéroporté. Réputés très stables ces hélicos monoturbines d’origine française embarquent ainsi un voire deux coordinateurs de lutte contre l’incendie. Cette même armée équatorienne a également engagé un avion léger Cessna 182 Skylane pour des missions similaires, avec une autonomie accrue vis-à-vis de la Gazelle.
Alors que Quito est dorénavant enveloppée dans un épais nuage de cendres et de fumées la question de disposer d’une véritable flotte d’avions et d’hélicoptères bombardiers d’eau revient sur le devant de la scène. Pour autant dans un pays en proie à une grave crise institutionnelle depuis deux ans et demi il y a peu de chances qu’une réponse rapide arrive. Actuellement les autorités judiciaires équatoriennes estiment que ces feux sont d’origine criminelle. Actuellement six pompiers de Quito ont déjà été blessés.
Photos © Aviacion del Ejercito Ecuatoriano et Fuerza Aérea Ecuatoriana.
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5 Responses
Bonjour.
Article très intéressant, comme d’habitude.
J’ai eu une idée, et je me permets de la soumettre à la discussion ici : que penseriez-vous si l’ONU mettait en place une force aérienne d’intervention contre les incendies, qui serait mise à disposition des pays n’ayant pas de moyens aériens en propre ? La nature étant notre bien commun, ce pourrait être intéressant (mais pas facile pour de multiples raisons opérationnelles, réglementaires et politiques, j’en ai bien conscience).
C’est du remplissage votre article. On est en France. Qui ça peut intéresser sérieusement les hélicoptères bombardiers d’eau du tiers-monde? Parlez nous de sujets intéressants mais là c’est d’un nul.
Tu fais un excellent auto-portrait toi quand tu évoques la nullité.
Les effets du réchauffement climatique et les moyens qu’on les pays comme l’équateur pour lutter contre doivent être notre priorité. Car ce sont nos pays occidentaux qui en sommes la principale cause.
Moi cette information m’intéresse. Et pourtant je vis en France. Et depuis quand l’Equateur c’est le tiers-monde papy ?
Il n’est pas utile de pratiquer l’autoflagellation, avec le déboisement et la drogue, ils participent pas mal à la situation climatique.
Mais l’idée d’une flotte de bombardiers d’eau internationale est intéressante pour autant que les pays concernés n’y voient pas une ingérence occidentale.
Bon vol.