Le Japon achète trente « nouveaux » Fuji T-5.

Faute de mieux la Kaijō Jieitai, l’aéronavale japonaise, revient vers un avion d’entraînement initial qu’elle connait bien. Ce dimanche 22 septembre 2024 elle a fait savoir à Subaru, maison mère de l’avionneur Fuji, qu’elle avait passé commande en juillet dernier pour trente exemplaire du biplace côte à côte T-5. Pour mémoire cet avion est une évolution du KM-2, lui même issu du Beechcraft T-34A Mentor américain des années 1950. C’est donc un avion particulièrement rustique.

Depuis 1988 elle fait voler un lot de trente-six avions de ce type afin de sélectionner en vol et d’assurer la formation initiale de ses propres pilotes. Malheureusement pour cette aéronavale nippone les Fuji T-5 s’usent plus vite que prévu. Entre le sel marin et une utilisation intensive les cellules de ces monomoteurs souffrent. Tellement que la Kaijō Jieitai a choisi de les remplacer.

On a cru un temps qu’elle choisirait le Fuji T-7, un avion finalement plus moderne que le T-5, et déjà en dotation dans les rangs de la Kōkū Jieitai. Mais les essais n’ont pas été suivi d’une commande et les amiraux japonais ont choisi la solution la plus facile et la plus rapide : remplacer le T-5 par le T-5 ! D’où l’idée de commander ces trente avions supplémentaires qui seront livrés à partir de l’année prochaine. Pour Fuji c’est un chantier facile la chaîne d’assemblage du T-5 n’a jamais été fermée puisque c’est dans ses propres ateliers que l’avionneur japonais assurait l’entretien des appareils en service actif.

Pour la Kaijō Jieitai autant que pour la Kōkū Jieitai cette commande est salvatrice. En effet l’aéronavale et l’aviation japonaises vont devoir dans un futur proche choisir un avion d’entraînement initial et intermédiaire commun. Un avion que Fuji devra développer et produire afin de satisfaire leurs besoins respectifs. On sait désormais qu’un tel avion est envisagé pour l’horizon 2035-2040. L’avionneur japonais a donc dix ans pour plancher dessus. Peu de chances par contre que la Rikujō Jieitai, l’armée japonaise, achète un tel aéronef.

Le Fuji T-5 demeure un avion d’entraînement mal connu sous nos latitudes.

En attendant ce futur avion école commun la Kaijō Jieitai a déboursé donc une modeste enveloppe d’à peine 53 millions de dollars US pour les trente avions. Les cinq premiers seront livrés en janvier et l’intégralité de la commande aura été honorée fin 2027. Ils permettront aux instructeurs de tenir sans difficulté jusqu’en 2040.

Photos © Kaijō Jieitai.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. Merci Arnaud de m’avoir fait découvrir cet avion dont j’ignorais tout. J’ai cliqué sur le lien pour lire sa fiche il sort vraiment de l’ordinaire et ne ressemble pas tant que ça à un T-34 Mentor.

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