Au mois de juin nous vous révélions que l’Inde s’intéressait à eux, elle n’est visiblement plus la seule. Depuis quelques jours les noms de deux autres clients pouvant racheter tout ou partie des vingt-quatre Dassault Aviation Mirage 2000-5EG / Mirage 2000-5BG commencent à circuler. Les négociations s’annoncent donc âpres et Athènes a toutes les cartes en main pour tirer le maximum de profits de la situation. Reste à savoir jusqu’où les Indiens sont prêts à aller, eux qui se sont positionnés en premier.
La proposition de ces derniers est désormais claire et nette : dix-huit exemplaires. C’est le nombre qu’ils veulent. Pour l’Indian Air Force cela se découperait en quinze monoplaces Mirage 2000-5EG et en trois biplaces Mirage 2000-5BG. Une telle option laisserait à la Polemikí Aeroporía six avions sur les bras, quatre monoplaces et deux biplaces. Pas sûr que ce soit le choix le plus évident pour une force aérienne qui compte bien tirer partie de cette revente pour se payer de nouveaux Rafale F4. Et c’est justement là que les deux nouveaux prétendants entrent en lice… ou plutôt l’un d’entre eux.
Car six avions c’est exactement ce que la Republic Of China Air Force aurait actuellement besoin afin de renforcer sa vieillissante flotte de Mirage 2000-5EI/Mirage 2000-5DI. À Taïwan ces chasseurs sont spécialisés dans l’interception des avions chinois flirtant un peu trop avec l’ADIZ voire l’espace aérien souverain. Et comme souvent sur l’île de Formose le taux d’attrition demeure élevé. D’ailleurs il y a quelques jours un avion s’est abîmé en mer. Après trois heures de barbotage son pilote a été récupéré sain et sauf, en très légère hypothermie. Depuis plusieurs années maintenant la ROCAF cherche à racheter de tels avions, la revente grecque représente donc une aubaine pour elle. Si Athènes réussissait à négocier parfaitement elle pourrait se défausser de l’intégralité de ses vingt-quatre avions et renforcer ses liens avec l’Inde et Taïwan. Pas sûr par contre que Pékin voit cela d’un très bon œil…
Sauf qu’un trouble fête semble avoir fait son apparition dans le jeu. Et lui aussi a de sérieux arguments financiers à faire valoir : le contractor américain Draken International. Il a vu échouer des négociations avec les Pays-Bas autour d’un petit lot de F-16MLU Fighting Falcon et a toujours un fort besoin en avions de combat permettant de simuler l’adversaire. Les rumeurs à son sujet parlerait de huit à douze Dassault Aviation Mirage 2000 grecs, dont deux biplaces. Rappelons que dans son «arsenal» l’entreprise aligne déjà des Falcon 20 et des Mirage F1 également clodoaldiens.
Même si ce dernier client a toutes les chances de faire chou blanc face aux Indiens et aux Taïwanais il faut reconnaitre que l’empressement autour des avions grecs démontre une chose : le Mirage 2000 demeure un avion qui plait. Plus que jamais il pourrait connaître une très belle seconde carrière sur le marché de l’occasion.
Affaire à suivre.
Photos © Polemikí Aeroporía
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2 Responses
Commentaire qui n’engage que moi car très subjectif et qui n’apporte rien à l’article je l’admets mais je ne résiste pas: il est très beau cet avion malgré sa conception remontant à 5 décennies… très belle photo au-dessus de la mer Egée (sans doute)…
Pour moi une des plus grandes erreurs de Dassault est de ne pas avoir fait évoluer le mirage 2000 comme le f16 avec toutes ses variantes. Comme le dit Mr. Arnaud, l’avion a un encore un grand potentiel.