L’équipage du Rafale B honoré par l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Ils s’appelaient Matthis Laurens et Sébastien Mabire, et étaient respectivement lieutenant et capitaine dans l’Armée de l’Air et de l’Espace. Décédés en service aérien commandé ce mardi 14 août 2024 à bord de leur Dassault Aviation Rafale B ils ont reçu les honneurs militaires huit jours plus tard sur la Base Aérienne 118 de Mont-de-Marsan. La cérémonie s’est déroulée dans la plus stricte intimité des collègues et des familles des deux officiers français. Parallèlement les experts du Bureau d’Enquêtes Accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État poursuivent leurs investigations sur les lieux du drame.

Le crash de leur avion de combat suivi quelques heures plus tard de l’annonce de leur décès avait causé dans le pays une émotion ayant dépassée la seule communauté aéronautique. C’est pourquoi la cérémonie de ce jeudi 22 août 2024 au matin était nécessaire. Elle aura permis à l’Armée de l’Air et de l’Espace d’honorer ses deux pilotes morts accidentellement à bord de leur Rafale B et à leurs proches d’entamer le dur et long cheminement du deuil. Une cérémonie donc que les proches autant que l’institution avait voulu loin du crépitement des appareils photos et des caméras des médias. Les images sont celles de l’Armée de l’Air et de l’Espace elle-même.

Comme la tradition militaire française le veut ce sont leurs pairs qui ont porté leurs cercueils drapés de l’étendard tricolore. Dans le ciel landais quatre Rafale ont fendu les airs, deux d’entre eux se séparant de la formation serrée. On appelle cette manœuvre sous l’anglicisme missing man. Elle marque le fait que Matthis Laurens et Sébastien Mabire ne reviendront jamais. C’est aussi un symbole fort pour nos aviateurs. Désormais ce sera dans le cadre familiale que les obsèques vont se déroulées.

L’Armée de l’Air et de l’Espace a cependant besoin de comprendre comment ces deux hommes sont morts ; et pourquoi ? On sait qu’ils sont entrés en collision avec un Rafale C dont le pilote a pu s’éjecter mais il existe encore des zones d’ombres dans cette tragédie. C’est la raison pour laquelle à 700 kilomètres de là, plus précisément à Harmonville dans le département des Vosges les enquêteurs ont gelé la zone du crash. Une partie de l’espace aérien y a même été interdite de vol, notamment pour se prémunir des curieux. Le Bureau d’Enquêtes Accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État assisté des équipes judiciaires de la Gendarmerie de l’Air récoltent les indices et pièces relatives à l’accident. Tout est passé au peigne fin. Cette minutie dans leurs investigations les enquêteurs la doivent aux deux victimes et à leurs proches.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 Responses

  1. J’ai regardé la cérémonie, comme beaucoup d’anciens de l’AAE.
    Je n’ai pas aimé le passage des Rafale « missing », car la caméra s’est fixée sur le ministre.
    Enfin ex-ministre, je n’aime vraiment pas beaucoup les politiques… cela n’arrange pas mon opinion.

    1. On va essayer d’éviter les considérations politiciennes autour du ministre (démissionnaire) des Armées. Ce n’est ni le lieu ni l’heure. Un peu de respect pour nos deux pilotes morts.

      1. Justement, je trouvais que fixer la caméra sur autre chose que le passage des Rafale était déplacé. Je ne vois pas le manque de respect aux pilotes de ma part.
        Mais vous pouvez supprimer la phrase qui peut déranger.

  2. Question, pourquoi l’hommage a-t’il eu lieu à la base aérienne de Mont-de-Marsan et non celle de Saint-Dizier ? C’était pourtant la base d’affectation des deux pilotes morts dont on leurs rendait hommage.

  3. Je ne vais pas me faire que des potes mais je le dis tout de même : la France en a fait trop pour ces deux pilotes. Ils sont morts par accident et on leur offre une cérémonie comme s’ils étaient tombés en opération. La France souffre de cérémonite aigüe.

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