L’équipage du Rafale B du 3/4 Aquitaine n’a pas survécu.

Il n’y a aura donc pas eu de miracle hier soir en Lorraine. L’élève pilote en transformation opérationnelle et son instructeur sont tous deux morts suite à la collision de leur Rafale B avec un monoplace. L’annonce a été faite officiellement par le Président de la République, chef des Armées, Emmanuel Macron en fin de soirée ce mercredi 14 août 2024. L’heure est désormais aux investigations pour les experts du BEA-É, le Bureau Enquêtes Accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État.

Ils s’appelaient donc Sébastien Mabire et Matthis Laurens, et étaient respectivement capitaine et lieutenant dans l’Armée de l’Air et de l’Espace. Le premier était instructeur depuis deux ans et pilote depuis onze, le second avait été affecté au Régiment de Chasse 2/30 Normandie-Niemen en novembre dernier. Ils sont décédés hier à la mi-journée en service aérien commandé. Le pilote du Rafale C avec lequel leur avion est entré en collision a lui réussi à s’éjecter et a été récupéré sain et sauf peu après l’accident. Depuis hier c’est donc le chagrin et la stupéfaction qui l’emportent sur la Base Aérienne 113 de Saint-Dizier, nid de l’ Escadron de Transition Rafale 3/4 Aquitaine. C’était en effet l’unité de rattachement des deux officiers pilotes.

Actuellement toutes les pistes accidentelles sont étudiées par le Bureau Enquêtes Accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État en charge des investigations. Pour autant les conditions météorologiques particulièrement dégradées sur la région au moment du drame ne sont sans doute pas écartées. La Lorraine subissait en effet des orages violents. Bien sûr dans ce genre d’accident il n’est pas rare que l’origine soit multifactorielle. Les secouristes sur place ont expliqué que la densité forestière de la zone du crash n’avait pas aidé à localiser les dépouilles du lieutenant Laurens et du capitaine Mabire. C’est sur la commune vosgienne de Harmonville que situe le lieu de l’accident. Des périmètres de sécurité ont été établis autour des zones d’écrasement des deux Rafale afin de les geler mais aussi d’écarter des curieux un peu trop morbides.

Affaire (évidemment) à suivre.

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 Responses

  1. Ce matin, le cœur est gros et lourd, à l’écoute de la radio mentionnant la mort de deux de nos pilotes qui avaient encore tant à vivre, dans le ciel comme sur le plancher des vaches. J’avais l’espoir hier soir encore qu’ils avaient pu s’éjecter. Mes pensées sincères à eux et à leurs proches. L’enquête dira ce qu’il s’est passé.
    Cela rappelle d’autres moments durs ayant endeuillé nos ailes, une autre collision entre équipiers comme celui des deux Rafale Marine en Méditerranée il y a douze ans ou la fatalité qui a frappé nos aviateurs au sol à Albacete il y a quelques années également. Sans oublier un autre crash Rafale en Corrèze.
    Le métier de pilote n’est décidemment jamais sans risque et n’est pas un métier comme un autre.

    1. Je vous confirme Eric B que le cœur est lourd. Il y a des articles plus agréables que d’autres à écrire, celui-ci est dans la catégorie moins moins.

  2. Comme la majorité des amis du blog et de ces animateurs, j’espérais qu’ils se soient éjecté hors de la vue du pilote rescapé, mais être sans signal des sièges éjectables, sans contactes radio présumais d’une fin malheureuse pour ces deux pilotes, avec toujours l’espoir de se tromper.
    Nous voila face à la réalité de la mort pour ces deux pilotes, espérons qu’ils n’aient pas souffert avant leur découverte par les sauveteurs.

    Une journée difficile à vivre pour le monde de l’aviation militaire française et européenne.

  3. Bonjour,
    Que ces deux pilotes reposent en paix ! Comme tous nos valeureux militaires, ils étaient prêts à donner leur vie pour défendre notre liberté. Nous devons leur rendre hommage. J’espère qu’on saura rapidement ce qui s’est passé.

    1. Bonjour,
      Je n’aurais pas mieux dit.
      C’est quand même un événement rarissime.
      S’il y a des boites noires dans les rafales, nous saurons ce qui s’est passé et en tirer les conclusion positives pour la sécurité.

  4. Bonjour à tous, je m’associe à tous ces messages de soutien aux familles et proches des victimes. Cela nous remet devant l’implacable réalité due aux risques du métier d’aviateur. l’avion a beau être un des plus sûrs et des mieux réussi depuis plusieurs décennies et les pilotes les mieux formés et aguéri, l’accident est là qui guète la moindre occasion. Cela m’amène à me poser la question suivante :n’y a t-il pas de musures anti-collision de présente sur les Rafale ? Cordialement

    1. Contrairement aux avions de ligne ou aux avions militaire type A400m les avions de combat ne possède pas de TCAS système anti collision car les domaines de vol sont très différents pour un avion de combat la première règle en Vfr est!!!! Voir et éviter!!!!!! Encore faut il voir du bon côté la vision en VFR est comprise à 450kts entre 5 et 10km suivant météo hors ces deux avions tangent aient un système météo extrêmement dégradé ,d’autre part en exercice d’interception très rapproché et en VFR la solution IFF n’est pas serieuse

  5. L’Imagination nous donne un simulacre d’interception en Ba où la situation d’un Fox 3 dans cette configuration implique obligatoire un viseur de casque même pour un cocher à 2000h de vol c’est une grosse charge quand le temps de la mission de départ commence à peser lourd dans la musette ces avions n’étant qu’à quelques minutes de leur base de décollage, les abordages aériens sont la pire des choses en matière aérienne et les avions de transport aux temps anciens n’étaient pas à l’abri remember les deux Transalls dans les Pyrénées

  6. Nous devons pas oublier qu’il y a déjà eu une touchette en vol entre 2 rafales le 22 mai 2022 avec quelques dégâts matériels,les 2 avions ayant pu se poser , nous sommes donc au troisième abordage en vol entre avion rafale, la sécurité des vols à obligation de creuser pour savoir pourquoi plus d’abordage en rafale que d’autre avion ? Est ce que la vision du pilote gauche et droite en VFR notamment sur biplace n’est pas altérée pas des éléments matériels de l’avion,en matière de sécurité des vols le doute ne peut pas exister donc il y aura une réponse.

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