Entendons nous bien en effet les «Canadair» français sont un peu vieux pour autant leur dangerosité ne vient pas de leur âge ni même de l’usure de leurs cellules. Car si depuis quelques jours les feux d’espaces naturels se font de plus en plus menaçant dans notre pays obligeant les équipages de Bombardier Dash 8 et CL-415 à voler sans cesse au plus près des flammes. Là où la Sécurité Civile met le doigt c’est sur l’inconscience de certains baigneurs qui voudraient s’approcher un peu trop des avions lors de leurs phases d’écopage. Et là oui le danger est bien réel !
On peut même ici parler d’un danger de mort. Alors bien que les congés scolaires et universitaires d’été touchent à leur fin les vacanciers sont encore très nombreux à profiter des plages et des zones de baignades surveillées, notamment dans le tiers sud du pays. Que ce soit les plages du sud-ouest sur l’Atlantique ou celles du sud et du sud-est sur la Méditerranée elles sont également fréquentées, à bonne distance cependant, par les équipages des avions amphibies de lutte contre l’incendie. Ils viennent y écoper l’eau nécessaire à l’attaque des flammes.
Puisqu’on sait que leurs buses ne peuvent «avaler» ni baigneur ni surfeur où est le danger ? Il réside dans l’avion lui-même. Parce que oui le «Canadair» est un camion de pompiers du ciel mais comme tout véhicule spécialisé il représente un danger réel si on s’approche de lui en fonctionnement. D’abord c’est une masse métallique lancée à pleine vitesse au ras des flots et qui peut tuer quiconque se trouverait directement sur son chemin et que le pilote n’aurait pas vu à temps. Ensuite s’approcher de lui c’est aussi s’approcher des hélices de ses deux turbopropulseurs. Et là encore le choc sera forcément mortel. Pale contre baigneur c’est la première qui l’emporte. Il suffit de se souvenir d’une célèbre scène de bagarre du film «Indiana Jones et les aventuriers de l’Arche perdue».
En fait, et ça la Sécurité Civile en est bien consciente, le Bombardier CL-415 est à la fois victime de son succès auprès du grand public pour lequel il est le symbole d’un héroïsme moderne face au feu. Il l’est aussi vis-à-vis de la propension que certains ont à vouloir toujours obtenir les meilleures images afin de se faire mousser ou de faire le buzz sur les réseaux sociaux. Instagrameurs et tiktokeurs prennent parfois des risques inconsidérés pour arriver à leurs fins. Et face à un CL-415 cela se paye cash ! Avec en plus le risque de voir l’avion et son équipage perdus.
Alors si j’ai un conseil à leur donner : avec les smartphones actuels on fait d’excellentes images à bonne distance. La meilleure étant celle où on a les pieds au sec sur les galets ou le sable.
Illustration & photo © Sécurité Civile.
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8 Responses
J’ai pu le constater de moi même la semaine dernière sur le lac de La Ganguise. 5 Canadairs sont venus écopés. Malgré un premier passage de reconnaissance et l’alarme sonore, des inconscients sont restés à proximité de la zone.
Il est affligeant d’être obliger de rappeler ces consignes de sécurité évidente, alors que le simple bon sens devrait suffire.
Christian. Les inconnus disaient : »il ne faut pas prendre les français pour des c**, mais ne jamais oublier qu ils le sont « .
A la citation il y a deux ans. Un petit comique à traverser la ligne d ecopage avec son bateau et sa barbie et à manquer de se faire scalper par les hélices. Il a même réussi à dire que la manœuvre des pilotes était dangereuse. Ce que ne dit pas Arnaud dans son article mais que beaucoup savent, c est que tous les pilotes sont d ancien de l armee. Donc pas de Maverick d hollywood mais des gens consciencieusement. J en termine pour habiter les Bouches du Rhône. 90% des feus de forêts sont d origine humaine, 90.
Je ne vois pas comment un baigneur pourrait « se prendre » une hélice, vu la position de moteurs…. Par contre si cette personne est sur un bateau, là c’est différent !
Pour rappel, en 2022, lors des feux derrière la dune du Pyla, des ABRUTIS faisaient la course avec les Canadairs juchés sur leurs jet-ski, lors des écopages parallèles à la côte au pied de la dune…(du moins ils tentaient..)
Que dire des spectateurs le long des routes des rallyes auto?
Ah le bon sens quand il ne nous tient pas…
Quoi qu’il en soit, c’est toujours l’occasion de rendre hommage à ces véritables Chevalliers du ciel. Chapeau bas! En Canadair, ou en hélico, travail de très grande précision et d’une exceptionnelle dangerosité. Merci à eux.
Comme disait Monsieur Fernand dans les Tontons Flingueurs: Les **** ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.
Des candidats aux Darwin Awards….
La bêtise humaine n’a aucune limite.