À l’instar des Westland Puma HC.2 ces gros birotors sont la cheville ouvrière de l’aéromobilité au sein de la Royal Air Force. En cette mi-août 2024 des Boeing Vertol Chinook HC.6/6A en provenance de RAF Odiham dans le sud de l’Angleterre se sont rendus en Écosse pour s’entraîner dans des conditions les plus réalistes possibles. Un exercice Tartan Tusker qui revêtait un fort chapitre de service public. La coopération avec les autres forces britanniques a notamment été au cœur de ces manœuvres aériennes.
Tartan Tusker avait été pensé par les stratèges britannique comme une série d’exercices à cibles multiples. Que ce soit l’assistance aux populations, rôle dans lequel le Chinook excelle déjà au Royaume-Uni, autant que l’intervention armée en zone inconnue. Les scénarii se sont déroulés aussi bien de jour que de nuit et incorporaient l’emploi de personnels de la British Army et du Royal Marines Corps. Certains plans étaient tellement réalistes qu’ils ont obligé les équipages anglais à opérer à basse voire très basse altitude au-dessus de zones urbanisées.
Les équipages anglais des Boeing Vertol Chinook HC.6/6A ont pu opérer à basse et très basse altitude au-dessus de paysages parmi les plus célèbres d’Écosse. Les populations civiles locales, réputées tatillonnes sur la question militaire, avaient bien sûr étaient prévenues à l’avance. La RAF avait littéralement déminé le terrain socio-politique. Il faut dire qu’opérant depuis RAF Lossiemouth dans le Moray les femmes et les hommes de RAF Odiham faisaient voler des machines rares en Écosse. L’un des scénarii retenu concernait justement leur base d’accueil temporaire : un pilote d’Eurofighter Typhoon FGR.4 éjecté à devoir récupéré dans les Highlands. Un scénario maintes fois répétés mais tristement d’actualité en cette mi-août.
L’idée première de Tartan Tusker était de permettre aux équipages britanniques d’hélicoptères lourds de mieux connaître une Écosse où finalement ils n’interviennent que très rarement. Il faut généralement une catastrophe naturelle, inondation ou forte tempête, pour que cela arrive. Dans le même temps cette nation britannique offre des paysages à couper le souffle où les exercices peuvent revêtir un aspect nouveau : l’intervention sur un territoire régulièrement secoué par une fièvre indépendantiste.
Quoiqu’il en soit l’exercice Tartan Tusker aura au moins permis aux personnels de RAF Odiham de découvrir des panoramas époustouflants. Rien ne dit par contre s’ils ont débusqué Nessie…
Photos © Royal Air Force.
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