Le Pérou va remplacer ses Aermacchi MB-339 et Cessna A-37B Dragonfly.

Lima et Séoul confirment leurs intérêts convergents sur l’aéronautique militaire. Ce mercredi 3 juillet 2024 la Fuerza Aérea del Perú a confirmé son intention d’acquérir prochainement une vingtaine de jets de la famille FA-50 Fighting Eagle / T-50 Golden Eagle tous deux construits par KAI. Il s’agit avant tout d’une volonté de modernisation en envoyant au rebut les ultimes Aermacchi MB-339AP ainsi que les antédiluviens Cessna A-37B Dragonfly. En filigrane se dessine aussi une future commande du chasseur de nouvelle génération KF-21 Boramae actuellement en phase finale de développement.

Pour les Péruviens la productions aéronautique sud-coréenne a le mérite de conjuguer à la fois des appareils aux standards occidentaux avec des prix encore très abordables. De ce fait ils ne risquent pas de mettre leur pays sous le coup des actions américaines de la loi fédérale CAATSA puisque la Corée du Sud est considérée par Washington DC comme un pays allié. Cependant les finances péruviennes ne permettent pas d’aller acheter des avions aux États-Unis ou en Europe, à moins d’avoir recours à des appareils de seconde main.

La première des urgences pour la Fuerza Aérea del Perú consiste à remplacer ses cinq derniers Aermachi MB-339AP, sur un total de quatorze acquis dans les années 1980, et désormais totalement obsolètes faute de modernisation réelle. C’est pourquoi l’acquisition future de huit KAI T-50 Golden Eagle a été annoncé. Dans le même temps l’avionneur asiatique a proposé son chasseur multi-rôle léger FA-50 Fighting Eagle comme successeur des actuels Cessna A-37B Dragonfly hors d’âge. Les négociations porteraient actuellement sur douze à seize exemplaires. La fourchette basse concerne le stricte remplacement des vingt jets américains et la haut y inclus celui des deux derniers Sukhoi Su-25 Frogfoot de encore en dotation. Des avions d’attaque de facture soviétique qui par ailleurs intéressent fortement depuis plusieurs années plusieurs contractors américains.

Même si aucun montant n’a pour le moment été dévoilé par la Corée du Sud autant que par le Pérou il semble désormais acquis que celui-ci dépassera largement le milliard de dollars US. Surtout si au final Lima achète vingt-quatre avions. Rappelons que la Fuerza Aérea del Perú évolue déjà sur avions d’entraînement sud-coréens KAI KA-1P/KT-1P Woongbee. Dans le même temps les deux pays ne font plus mystère de leur intention de partenariat dans le cadre du programme KF-21.

Affaire (donc) à suivre.

Photo © Fuerza Aérea del Perú


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 Responses

  1. Grâce à vous Arnaud je découvre que l’A-37 vole encore. Je croyais que plus aucun ne servait nul part dans le monde depuis des années. C’est sûr que le F/A-50 coréen c’est l’avion idéal pour ça.

  2. Bonjour,
    Je pense que le F/A-50 serait aussi un bon choix pour l’Irlande, qui, je crois, cherche à acquérir des avions de chasse pour défendre son espace aérien, et qui n’a peut-être pas les moyens financiers d’acquérir des Rafale ou des Eurofighter.

  3. Bonjour.
    Pas bêtes du tout, les autorités péruviennes. Cela va leur permettre une standardisation de leur parc (2, voire 3 modèles d’avions vraiment différents remplacés par deux avions issus d’une base commune), avec (on peut le supposer pour eux) des économies en formation et en MCO.
    Et effectivement, Arnaud a raison de le souligner, cela ouvre une porte pour le KF-21 Boramae.
    Sinon, peut-être puis-je être qualifié de « bisounours », mais j’ai envie de féliciter les sud-coréens pour la réussite de leur programme : pas d’esbrouffe, du travail, de la persévérance… je ne les perçois pas comme une menace pour les constructeurs européens (pas les américains, dont le marché « domestique » me semble pour eux être un gage de sécurité suffisant), mais au contraire comme une chance : un concurrent de plus, capable de concevoir des avions avec un bon ratio prix/capacités opérationnelles et technologiques. Quoi de mieux pour susciter l’émulation ?
    Cordialement.

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