Les Dassault Aviation Rafale de la 4e Escadre de Chasse veilleront sur Paris 2024.

Organiser de grands évènements culturels et sportifs est pleinement dans les cordes de la France, que ce soit la réception d’un dignitaire étranger comme le pape François autant qu’une coupe du monde de rugby à XV ou dernièrement l’arrivée de la flamme olympique à Marseille à bord du voilier Belem. Aussi apprendre que la Base Aérienne 113 de Saint Dizier et sa 4e Escadre de Chasse seront mis à contribution pour protéger les sites olympiques et paralympiques de Paris 2024 ne surprendra personne. Leurs avions de combat omnirôles Dassault Aviation Rafale F3-R/F4 joueront le rôle d’anges gardiens, et seront prêts à décoller en alerte. La lutte contre les drones sera aussi au rendez-vous des femmes et des hommes de l’Escadron de défense sol air 5/950 Barrois.

Élégant, séduisant, mais mortel !

Jusqu’à ce que France 3 en parle cette semaine l’engagement de la 4e Escadre de Chasse et d’une grosse partie des personnels de la Base Aérienne 113 de Saint Dizier n’était qu’une rumeur insistante. C’est désormais une réalité. Nous ne trahissons donc aucun secret à vous l’annoncer. Les chasseurs biréacteurs auront pour mission d’assurer une bulle autour de Paris et des sites olympiques répartis entre les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, et les Yvelines. La sécurité étant le maître mot des organisateurs de Jeux Olympiques et Paralympiques depuis le 11 septembre et l’apparition d’un terrorisme de masse totalement hors norme il n’est plus rare que des avions de combat soient engagés. Cela fait même quasiment partie du cahier des charges. Ça tombe bien qu’en France nous disposions du meilleur avion de combat de la planète.

Petite boutade mise à part les femmes et les hommes des Escadrons de chasse 1/4 Gascogne et 2/4 La Fayette ainsi que de l’Escadron de Transformation Rafale 3/4 Aquitaine sont fins prêts. Ils répètent depuis des mois leurs gammes, capables de prendre les airs en quelques minutes et de rejoindre la zone olympique le plus rapidement possible. Si nécessaire ils pourront avoir recours à la super croisière propre au Rafale. Et ils quitteront le plancher des vaches avec des missiles air-air bons de guerre et le canon de 30 millimètres alimenté. Avions en alertes au décollage et avions en vol en maraude c’est clair que pour la 4e Escadre de Chasse la période olympique ça risque d’être sportif !

Si besoin est les équipages de la 4e Escadre de Chasse pourront avoir recours aux tankers Airbus Defence A330 MRTT Phénix.

Bien sûr on croisera toutes et tous les doigts pour que rien n’arrive ni durant les deux cérémonies d’ouvertures ni celles de clôtures et pas plus durant les épreuves. Cependant si des machines volantes voulaient se hasarder à proximité de la bulle, voire carrément à la violer, ils verraient immédiatement arriver près d’eux des Rafale B/C frappés d’un code tactique de la Base Aérienne 113 de Saint Dizier. Et si des petits malins croient pouvoir dépasser l’interdiction d’emploi de drones qu’ils soient avertis que les escadrons de défense sol air veilleront, donc le 5/950 Barrois lui aussi haut-marnais. Leurs membres feront partis des 5000 militaires déployés sur Paris 2024 et logés sur la pelouse de Reuilly, au sein du désormais célèbre camp Alain Mimoun. Joli clin d’œil au passage au champion olympique de marathon de Melbourne 1956 qui nous a quitté il y a onze ans.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

8 Responses

  1. Non mais, franchement, que reste t-il de festif et de populaire à ces jeux olympiques mis sous une cloche sécuritaire juste démentielle?…
    Le panache aurait été d’annuler purement et simplement cette pseudo manifestation sportive et pacifique. Mais le panache n’est pas la vertu la plus répandue dans notre paysage politique, hein…
    Des Rafales, des batteries de missiles, des armes anti drones, des flics partout,… enfin, pas dans les lieux où il n’y aura pas d’épreuves et où les malfrats vont pouvoir s’en donner à cœur- joie. Ne manquent que quelques satellites pour avoir une vue d’ensemble du désastre.
    Nos forces armées, à commencer par sa composante air, ont d’autres chats beaucoup plus inquiétants à fouetter que des surveiller des stades pendant qu’à 1500km il pleut des obus et des missiles comme à Gravelotte. Quelle fourberie!

    1. Sans rire MikeLima vous nous aviez habitué à mieux que cette tirade digne d’un pilier de comptoir à la sortie du Balto. Oui les JO sont des manifestations hyper sécurisées et ce depuis le 11 septembre comme l’a été l’an dernier en France la coupe du monde de rugby ou comme l’ont été les JO de Londres il a douze ans. Après votre diatribe sur les policiers qui ne seront pas là ou vous voudriez qu’ils soient je vous répondrais que cela n’a rien à voir avec notre site pas plus que votre appréciation du « paysage politique » français. Non vraiment vous nous avez habitué à tellement mieux.

      1. J’accepte sans problème votre remarque, même si je ne fréquente pas les bistrots…
        Mais il y a un point sur lequel je reste ferme c’est que la démesure des moyens de sécurité mis en œuvre disqualifie totalement l’esprit de fraternité qui devrait régner sur un tel évènement.
        Qu’il en soit ainsi depuis le 11 septembre ne signifie pas que l’on doit poursuivre ce que je considère comme une hérésie.
        Est-ce si insensé de proposer de mettre de tels évènements en sommeil tant que l’état du monde sera proche du cataclysme?
        Maintenant, si c’est la normalité que de cramer le potentiel de nos quelques Rafale pour assurer la sécurité des JO, soit. Mais je ne suis définitivement plus de cet époque.
        Cordialement

        1. C’est votre point de vue, pas le mien. Mais je le respecte. Pourtant franchement on ne va pas « cramer » le potentiel des Rafale en les employant pour assurer la défense aérienne de la France, et notamment de sa capitale. Ils ont un peu été achetés pour ça. Qu’on les emploie pour protéger une France où il ne se passe rien ou qu’on les emploie pour protéger une France qui accueille un évènement sportif et médiatique de premier plan revient au même. Au final on les emploie pour une des principales missions du Rafale : la police du ciel.

  2. Est-ce qu’on sait si seule l’Armée de l’Air et de l’Espace aura la charge de descendre d’éventuels drones ou bien la gendarmerie et la police aussi le pourront ?

  3. Question peut-être naïve, induite par celle de Rebecca : que ce soit la Gendarmerie, la Police ou la DCA ( ça se dit encore, DCA? Longtemps que je ne l’ai pas entendu …), est-ce qu’on descend un drone au-dessus d’une ville – voire, au dessus d’une foule ?

    1. Au-dessus d’une zone urbanisée oui c’est possible, après c’est à l’appréciation des autorités sur la modalité de descendre ou non l’engin s’il y a trop de civils en dessous. Cela dépend aussi de la dangerosité du drone en question. Les menaces que ces machines télépilotées font peser sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 sont protéiformes. Cela va du simple brouillage des retransmissions télés au risque d’attentat par engin explosif en passant par l’action de piratages de données, sans oublier l’éventuel pointage au laser de sportifs, de spectateurs, de personnels de Paris 2024, ou encore de membres des forces de sécurité et de secours. Vous voyez donc Phil Edgas qu’il n’y pas vraiment de réponse type car il y a autant de menaces drones qu’on puisse les imaginer. Et là dessus il est clair que la préfecture de police de Paris a largement planché sur la question.

  4. Plutôt que des Rafales, qui sont des avions qui volent vite , au DESSUS de Paris et des sites des compétitions il me semblerait plus judicieux d’employer des hélicoptères armés de tirreurs d’élite avec des panneaux lumineux avec messages d’avertissement tels que  » Veuillez nous suivre !  » Ou  » dernier avertissement avant tir !  » tels qu’employés à Kourou en Guyane juste avant les tirs de fusée. Pour les rares Zozos en ULM ou avion privé qui franchissent la No-Fly-Zone et les étourdis/inconscients ayant coupé leurs radios et / ou transpondeur ça calme fissa. Inutile de vous dire que leur licence de pilote risque de finir en allume barbecue. Par contre contre de gros porteurs type 11 septembre en alerte Zoulou à Roissy et Orly les Rafales sont parfaits. Reste la décision rapide de mettre éventuellement fin au vol de l’intrus et OU ! Je n’aimerai pas être à la place de l’officier qui donnerait l’ordre,… Ça se joue en 3 mn .

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