Il y a quelques jours l’ami Marcel nous apprenait que le premier des deux Martin JRM Mars, baptisé Hawaii Mars, allait être confié au BC Aviation Museum canadien. À mon tour donc de préciser que le second exemplaire pourra lui aussi jouir d’une retraite bien méritée, au sein du célèbre Pima Air & Space Museum aux États-Unis. L’hydravion géant quadrimoteur ne finira donc pas dans les collections du prestigieux National Naval Aviation Museum floridien comme certains l’espéraient. Pour autant sa nouvelle adresse sera tout aussi mythique.
De son petit nom Philippines Mars il s’agit là du second avion de ce type encore en état de vol. Construit à six exemplaires à partir de l’hydravion patrouilleur raté XPB2M le JRM Mars a réalisé le gros de sa carrière comme bombardier d’eau, son dernier propriétaire en date ayant été le célèbre contractor Coulson Aviation.
Le Pima Air & Space Museum n’est pas n’importe quel musée d’aviation aux États-Unis. Bien que sis à Tucson dans l’aride Arizona c’est un des plus visités du pays. Il faut dire que sa collection ferait pâlir n’importe quel conservateur de musée aéronautique public. Elle est juste énorme ! Et à n’en pas douter le Martin JRM Mars figurera parmi les clous du spectacle. Il accueille 400 aéronefs dont, rien moins que des Bell P-39N Airacobra et P-63E King Cobra, des Boeing B-17G Fortress et B-29A Superfortress, un Consolidated PB4Y-2 Privateer, un Dassault Mystère IVA, ou encore un Douglas F4D-1 Skyray. Excusez du peu. Sauf qu’un hydravion à coque au beau milieu de l’Arizona il faut reconnaître que cela en a fait sourire plus d’un outre-Atlantique quand la nouvelle a été communiquée par Coulson Aviation. En fait il semble désormais acquis que les responsables du musée vont lui créer un bassin en eau afin de le préserver et de le présenter dans les meilleures conditions.
L’arrivée à Tucson du Martin JRM Mars sera à coup sûr un évènement sur lequel nous reviendrons dans quelques semaines. L’hydravion y viendra normalement en vol, à condition qu’il puisse se poser. Sinon ça risque bien d’être un convoi routier exceptionnel d’anthologie !
Affaire à suivre.
Photo © Coulson Aviation.
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5 Responses
Salut Arnaud,
Sais-tu de quelle longueur de « piste » a besoin ce géant pour amerrir ?
Merci pour tes excellents articles!
Bonjour Arnaud.
Excellente nouvelle, je suis ravi que ce beau géant soit conservé.
En revanche, j’avoue avoir quelque peu froncé les sourcils à l’évocation de construire pour lui un bassin (forcément grand et profond, donc contenu un volume conséquent d’eau), en Arizona. Pour moi, c’est un vrai bémol. Dommage qu’un musée au bord de l’océan ou d’un plan d’eau ne puisse pas l’accueillir dignement. Sinon, ça aurait été très sympa à New York, à proximité de l’Intrepid) .
Je conviens que c’est un débat écologique somme toute mineur, mais ça m’empêche de m’enthousiasmer sans réserve. Mais ce n’est que ma sensibilité, je comprendrais que l’on soit en désaccord avec moi.
Cordialement à tous. Et encore merci pour l’ardeur avec laquelle vous faites vivre au quotidien ce site.
Je suis d’accord avec vous. Il y a là une aberration écologique. Une exposition statique classique aurait été préférable.
Le mois passé, on aurait pu croire à un bon vieux Poisson d’avril ! Un hydravion géant à coque dans une petite mare artificielle dans le milieu du désert ! Typiquement américain… L’important est que le Philippine Mars ne finisse pas à la casse. Comme il ne s’agit pas d’un avion amphibie, son transport sera sûrement tout un défi logistique ! Ce musée est sur ma liste d’incontournables lors d’un éventuel voyage en Arizona. Je ne manquerai pas d’aller y saluer le sympathique géant et de partager mon plaisir avec nos fidèles lecteurs.
J’avais vu aussi passer cette news sur le bassin au Pima et j’ai cru à un poisson d’avril, mais non. Ils sont pas un peu xxx les Américains avec ça ? Ca va leur couter un bras en eau et en évaporation. Ecologie 0 pointé.
PS : j’ai moi même mis des X car j’avoue ne pas savoir taper les astérisques comme Arnaud.