Pékin laisse fuiter des images de son AWACS Xian KJ-600 et d’un nouvel hélicoptère d’attaque !

Visiblement la polycopieuse pékinoise fonctionne toujours aussi bien ! Au cours des 72 dernières heures des images nous sont parvenues via les médias chinois du Xian KJ-600 et d’un nouvel hélicoptère de combat conçu localement. Beaucoup savent que le premier est une œuvre de rétroingénierie issue du Grumman E-2 Hawkeye ; par contre le second jusque là inconnu semble fortement influencé par le McDonnell-Douglas AH-64 Apache autant que par le méconnu Sikorsky S-71 qui ne dépassa pas le stade du mock-up. La divulgation de ces images est un exercice parfaitement maîtrisé par les autorités chinoises.

« Photo volée » d’un KJ-600 qui semble opérationnel.

Reste désormais à savoir si le Xian KJ-600 découvert ici en vol est encore un prototype ou s’il s’agit d’un avion de série ? Selon plusieurs experts européens et nord-américains la seconde option pourrait bien être la meilleure. La marine chinoise disposerait donc actuellement d’au moins un, voire plus vraisemblablement de deux exemplaires, de cet AWACS embarqué. Ce qui démontre une fois de plus que son industrie aéronautique demeure compétitive et que le pays a toutes les cartes en main pour mener à bien sa politique expansionniste dans l’est Pacifique. Un porte-avions chinois équipé de chasseurs Shenyang J-15 Flanker-D+ et d’avions radars Xian KJ-600 est donc tout à fait logique. C’est aussi une menace crédible pour les marines américaines, australiennes, et françaises qui croisent dans la région. On peut parfaitement envisager que la présentation de ces images dites « à la volée » s’adresse avant tout aux états-majors et services de renseignements étrangers.

Plus surprenantes sont les images (de très mauvaise qualité) d’un hélicoptère présenté comme le Harbin WZ-21 et qui serait le nouvel hélicoptère de combat léger de l’armée chinoise. Son existence était jusque là une rumeur. On savait que la Chine travaillait sur une telle machine dédiée au remplacement des Harbin WZ-9 d’appui tactique rapproché et des Changhe WZ-10 d’attaque au sol et de lutte antichar. Par contre il ne semble pas que ce WZ-21 ne cherche à faire de l’ombre au Harbin WZ-19 de reconnaissance armée et d’appui tactique rapproché. À y regarder de plus près il ressemble beaucoup à l’Apache américain et de manière plus surprenante au Sikorsky S-71, pourtant raté. Cet appareil fut un concurrent direct des Bell YAH-63 King Cobra et Hughes YAH-64 Apache. Cependant il ne fut même pas retenu pour des essais en vol et de ce fait ne dépassa pas le stade de la maquette à l’échelle 1. C’est ce qu’on appelle en aéronautique un mock-up.

WZ-21, le nouvel hélico chinois de combat.

L’un des aspects les plus intéressant de ce Harbin WZ-21 c’est sa ressemblance flagrante avec le Harbin Z-20, la copie chinoise du fameux Sikorsky UH-60 Blackhawk américain.

Sur ce cliché le côté hybride Apache et Blackhawk saute aux yeux.

En fait la fuite contrôlée d’images d’aéronefs est un art que la Chine maîtrise parfaitement depuis une trentaine d’années. Cela lui permet de maintenir en haleine ses adversaires tout en montrant ses capacités industrielles propres. C’est assez malin comme méthode. Et visiblement ça marche.

Photos © médias chinois.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 Responses

  1. Salut ARNAUD et les passionnés,

    J’ai vraiment une grosse interrogation, voire même un doute quand à la production d’armes chinoises…! Je ne suis pas capable d’avoir un avis sur leurs niveaux de performances réelles face à la production occidentale. Et en général, la copie ne vaut jamais l’original; or de très nombreux modèles d’armes chinoises sont des copies occidentales, du moins en « apparence », d’où ma perplexité. Si nous prenons en exemple le  » déclassement  » du matériel russe face à l’adversité ukrainienne et leurs équipements occidentaux, il est permis d’avoir des doutes sur les copies chinoises. Comme la Russie, ces armes sont crées par un état totalitaire, où liberté d’entreprendre et communication sont …. » encadrées » pour parler ironiquement.
    Autre point d’interrogation, le niveau de professionnalisme des utilisateurs, tant de l’arme elle même, que de son emploi tactique, et là encore les russes ont montré leurs défaillances. Les armées chinoises, ayant de fortes similitudes avec leurs homonymes russes, tant au niveau organisation, qu’au niveau doctrinal, le doute est là encore permis….
    Entre la communication propagandiste des états totalitaires, et la communication alarmiste à bon escient des armées occidentales, destinée à augmenter leur propres budget, face à la nouvelle production chinoise et russe, il faut vraiment être prudent sur le niveau réel de ces nouvelles armes chinoises…
    Seul leur utilisation face aux armes occidentales dans un conflit symétrique, permettrait d’en déterminer le niveau, et je n’ai pas franchement envie d’en arriver là, car ce cas de figure pourrait être alors ce conflit sino-occidental sur le théâtre taïwanais, que tout le monde redoute mais….. prédit !

    Aéronautiquement,

    1. Sauf que les chinois ont des dizaines de milliers d’ingénieurs et des budgets quasi illimités. Ce ne sont pas des idiots. Ils montent petit à petit en gamme, s’affranchissant de plus en plus souvent du voisin russe pour produire des solutions 100% chinoises. Est-ce que le résultat est toujours à la hauteur ? Effectivement on n’en sait rien. Plus important encore, l’armée populaire est-elle suffisamment entraînée et opérationnelle ? Quelle est son niveau de savoir-faire et de maniabilité ? À mon avis, c’est là que le bas blesse le plus. Faire la guerre ce n’est pas uniquement disposer d’une grosse quantité de matos et d’hommes. Même si évidemment la masse compte.

  2. La Chine progresse grâce à la rétro-ingénérie et creuse donc son retard sur l’occident qui d’ailleurs ne se repose pas sur ses lauriers et qui continue d’innover à tour de bras. On parle des ingénieurs chinois et du budget illimité de la Chine mais c’est un trompe l’oeil car ce sont les chinois qui viennent étudier en Europe et aux États-Unis et pas l’inverse, si on parle de budget là encore ils ne font pas le poids face à l’Otan et aux USA. Les photos du KJ-600 et WZ-21 montrent 2 aéronefs au look des années 60/70 ce qui correspond au niveau réel des chinois.

  3. D’accord ce sont des copies mais c’est hyper impressionnant de voir la débauche d’énergie que la Chine met pour avancer. Je crois me souvenir qu’ils avaient eu des Super Frelon « made-in China » aussi. Est-ce qu’ils volent encore ?
    Au passage j’ai découvert l’article sur la polycopieuse chinoise et j’ai été morte de rire en le lisant. Ainsi que ceux sur les polycopieuses russes. La polycopieuse ça rappelle l’école primaire et l’odeur de l’encre à alcool.

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