L’information peut prêter à sourire quand on connait l’âge de cet hélicoptère conçu en France par Sud Aviation et produit en série par Aérospatiale. Pourtant cette semaine la IV Brigada Aérea de la Fuerza Aérea Argentina a réceptionné son cinquième et dernier SA-315B Lama. En fait cet hélicoptère a été en grande partie reconstruit à partir d’une cellule issue de l’Ejercito Argentino et de la cannibalisation de deux autres. Ces hélicoptères sont dédiés aux opérations alpines dans la cordillère des Andes.
Depuis 2020 la Fuerza Aérea Argentina récupère une partie des aéronefs de l’Ejercito Argentino. Si les trois premiers Aérospatiale SA-315B Lama sont arrivés en état de vol les deux derniers ont été reconstruits à partir des restes de quatre hélicoptères. C’est le Grupo Técnico qui assure ces travaux avec des moyens parfois dérisoires. Contrairement à la majorité des autres aviations militaires sud-américaines celle de l’Argentine est totalement ruinée et ne réussit pas à remonter la pente. C’est pourquoi il faut saluer l’ingéniosité des techniciens militaires qui réussissent le tour de force de maintenir en état de vol ces cinq machines.
Sans la cannibalisation il lui serait impossible de garantir les vols pour les hélicoptères de la IV Brigada Aérea. Car la mission première de ce dernier est essentielle à la défense argentine : les vols en haute montagne dans la cordillère des Andes. C’est notamment pour cela que les SA-315B Lama en question sont peints en rouge orangé afin d’être visible de loin en cas de crash dans la neige. Cette même IV Brigada Aérea exploite également un Bell 407GXi flambant neuf ainsi qu’un avion monomoteur Cessna 182 Skylane également issu de l’armée.
Les niveaux économiques actuels de l’Argentine lui interdisent d’acheter des pièces détachées auprès du seul constructeur qui pourrait lui en fournir dans la région : Helibras. En outre les récentes déclarations du nouveau président, le populiste Javier Milei, à l’encontre de son homologue brésilien Lula da Silva font que cette filiale du groupe Airbus aurait de toutes manières toutes les difficultés à vendre de tels équipements. Le Grupo Técnico de la Fuerza Aérea Argentina doit donc continuer à faire ce qu’il fait de mieux depuis une vingtaine d’années maintenant, à savoir bricoler et se débrouiller.
De l’aveu même de médias argentins les niveaux de sécurité dans la Fuerza Aérea Argentina sont tellement bas actuellement qu’aucun de ses avions et hélicoptères ne pourraient voler en Amérique du Nord ou en Europe. Ne doutons pas que les Aérospatiale SA-315B Lama en feraient partie. Pourtant dans ce coin des Andes ils peuvent encore sauver des vies ou déposer des soldats.
Photos © Fuerza Aérea Argentina
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6 Responses
C’est déjà hallucinant que cet hélicoptère dérivé de l’Alouette II soit encore en service mais que certains soient même reconstruits montre à quel point les Argentins sont dans la dèche la plus totale. Est-ce vrai d’ailleurs que finalement les Danois ne veulent plus leur vendre les F-16 tant espérés ?
Cela démontre également que les Lamas sont exceptionnels. Sud-aviation était très, très compétant
Vous avez pas honte d’écrire des méchancetés pareils? L’Argentine se relève grâce au président Milei et vous critiquez nos Lama? Vous savez en faire en France des choppers? Et Helibras il a jamais réussi à fabriquer le Lama c’est un mensonge. De toutes manières le Brésil c’est un pays communiste.
Juste pour la forme Helibras a fabriqué dans les années 1980 le HB.315 Gavião. Il s’agit de la version sud-américaine du SA-315B Lama.
j’ai a un poisson d’avril en avance quand j’ai lu cet article, ces helicopteres ont au moins 60 ans !!! ca en dit long sur la situation financiere de l’argentine!!! ce n’est plus une armée, mais un club vintage a ce niveau la.
Dans une Argentine en faillite, 60 ans sont considérés comme nouveaux. Il y a des choses encore pires dans l’armée.