En guise de compte à rebours vers la célébration du centenaire de l’Aviation royale canadienne (ARC) en avril prochain, je vous propose à chaque mois un album photo des aéronefs utilisés par cette force aérienne au fil des ans. Après ceux illustrant les avions de brousse, de formation et de patrouille maritime, l’album de décembre porte sur les hélicoptères.
Initialement objet de curiosité, l’hélicoptère a su s’imposer comme un outil indispensable dans toutes les composantes des Forces armées canadiennes. Le présent article se limite toutefois aux hélicoptères alignés par l’ARC. Bien que la branche aéronavale de la Marine royale canadienne ainsi que l’Armée canadienne ont dans le passé utilisé des aéronefs sous leurs couleurs respectives, tous les aéronefs militaires canadiens furent regroupés en 1975 sous un commandement aérien unifié.
Tout comme pour les albums précédents, il convient de regrouper l’évolution de la flotte des aéronefs de l’ARC par époques. Le but n’est pas de vous présenter une liste exhaustive de tous les hélicoptères ayant arboré les cocardes canadiennes, mais uniquement ceux les plus significatifs selon l’ordre chronologique de leur entrée en service. Bien que les premiers hélicoptères opérationnels verront le jour durant la Seconde Guerre mondiale, ce n’est qu’après ce conflit que les premières voilures tournantes voleront au sein de l’ARC.
Les premiers hélicoptères acquis par l’ARC au début de la Guerre froide (1946-91), soit des Sikorsky H-5 Dragonfly, ont surtout servi à l’entraînement et à l’expérimentation. Notamment utilisés pour des missions de sauvetage, ils était munis de nacelles extérieures fermées pour des civières lors de ce type d’opérations. Rapidement, les voilures tournantes devinrent des aéronefs indispensables non seulement pour les missions de recherche et sauvetage (R&S), mais aussi pour une foule d’autres usages. Au fil des ans, Sikorsky va fournir à l’ARC d’autres appareils, notamment des H-19 Chickasaw et CH-126 Choctaw. Aussi des CH-124 Sea King. qui débuteront leur carrière dans l’aéronavale avant de joindre les rangs de l’ARC. Se glissera également le Hiller CH-112 Nomad dans les années 1960. Ce sont toutefois les hélicoptères Bell qui se tailleront la part du lion dans la flotte de l’ARC: 47D et 47G Sioux, CH-136 Kiowa, CH-118 Iroquois, CH-135 Twin Huey et CH-139 Jet Ranger. L’ARC alignera également des hélicoptères lourds tels les Vertol CH-125 et CH-127 Workhorse ainsi que des CH-113 Labrador. Durant cette période, l’ARC fit également l’acquisition de ses premiers Boeing Chinook désignés CH-147C.
Avec la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS, la Période moderne (1992 à aujourd’hui) va initier une décroissance du nombre d’aéronefs utilisés par l’ARC. S’ensuivra une rationalisation de la flotte des hélicoptères. Ainsi le Bell CH-146 Griffon deviendra l’hélicoptère polyvalent de choix de l’ARC tant pour les missions de combat que pour les missions de recherche et sauvetage. Plus costaud et bénéficiant d’un long rayon d’action, le Agusta-Westland CH-149 Cormorant portera les couleurs des Anges jaunes. Durant cette période, deux générations du légendaire Chinook se succéderont, soit les CH-147D et CH-147F. Durant sa mission en Afghanistan, l’ARC aligna même quelques hélicoptères ex-soviétiques Mil Mi-8 et Mil Mi-17 ! Enfin, la recrue la plus récente est le CH-148 Cyclone qui succède au légendaire Sea King. Pour ce qui est de l’avenir immédiat, aucune initiative de remplacement des hélicoptères actuellement en service n’est prévu. Les indispensables CH-146 Griffon bénéficieront plutôt d’une cure de jouvence, de même que les actuels CH-149 Cormorant dont la flotte bénéficiera également de l’ajout d’appareils neufs.
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16 Responses
C’est passionnant comme sujet. Par contre ce serait sympa de connaître le copyright des photos, pour savoir si elles viennent de sites officiels ou de particuliers. Et donc de pouvoir ou non les enregistrer.
D’avance merci.
Il semblerait que les photos viennent de l’Aviation Royale Canadienne vu l’acronyme ARC devant le nom des hélicoptères.
Merci Marcel. J’en apprends beaucoup, grâce à vous (et aussi à Arnaud et à toute l’équipe de bénévoles (rappelons-le) qui fait ce fantastique travail, y compris de modération…)
Et bon anniversaire à cette fringante centenaire.
Cordialement.
ARC ? On dit RCAF. Et je demande solennellement que vous citez vous aussi vos sources. Votre collègue Arnaud refuse mais il se pliera quand le procureur lui exigera ses sources. Ce sera pareil pour vous Marcel.
Pas de bol Thaurac vous venez de gagner un ticket pour un tour sur le manège de la modération.
Il doit sacrément être soumis et triste dans son foyer pour venir se défouler ici de manière virtuelle. Pauvre de lui.
Le Gouvernement fédéral canadien, et toutes ses institutions dont les branches de la Défense nationale, sont officiellement bilingues depuis le milieu des années 1960. C’est pourquoi l’acronyme ARC apparaît aux côtés de RCAF sur les aéronefs militaires canadiens. Donc l’utilisation du nom officiel Aviation royale canadienne (ARC) est de mise sur un site francophone.
Pour le reste, je crois que vous divaguez également.
Marcel est Quebecois, il sait parfaitement ce qu’il dit , contrairement à vous….
Le Canada est un pays officiellement bilingue. L’acronyme ARC signifie Aviation royale canadienne et RCAF pour Royal canadian air force est l’équivalent en langue anglaise. Les navires en service actif de la Marine royale canadienne sont préfixés « NCSM », signifiant « Navire canadien de Sa Majesté » Son équivalent anglophone est « HMCS », signifiant « Her Majesty’s Canadian Ship ».
Un magnifique florilège de voilures tournante. Un vrai album photo. Merci.
Faut être super bon comme l’ami Marcel pour réussir à différencier un Bell CH-136 Kiowa d’un Bell CH-139 Jet Ranger. Et clairement j’adore le petit Bell 47D totalement caréné. Encore une fois une très très belle galerie de machines du passé et du présent. J’adore cette série.
Vrai Arnaud et pour moi je dirais réussir à faire la différence entre le Kiowa le Jet Ranger et aussi le CH-135 Twin Huey pas évident pour moi.
Alors là c’est la grosse surprise pour moi de voir au sein de l’ARC des hélicos russes comme le Mil Mi-17 … J’ai bien regarder 2 fois de près avant de constater le fait ! 😉
Sait-on pourquoi ce choix de la part du Canada ?
C’était dans le cadre de la mission de l’OTAN en Afghanistan le Canada ne possédait pas de Chinooks à l’époque or les forces canadiennes avaient un besoin urgent de transport lourd par les airs le Canada négocia avec les USA pour l’achat de Chinooks sauf que c’est long pour finalement avoir les hélicoptères alors pour pallier au problème temporairement le Canada loua 4 Mil Mi-17 civils ils reçurent la désignation de CH-178. Les Chinooks actuels arrivèrent après la mission. A noter que le gouvernements canadien a toujours été très discret comme gêner d’avouer que les soldats n’avait pas tous le matériel requis.
Vraiment super intéressant. Je ne connaissais pas cette histoire d’hélicoptères russes employés en Afghanistan.
Pour moi, c’est un MI-171 sur la photo plutôt qu’un MI-17 mais c’est pour chipoter. Très instructif en tout cas. Merci Marcel.
Merci Marcel toujours aussi intéressant. J’avais complètement oublié l’histoire des hélicoptères russes sous cocardes canadienne très hâte pour les articles sur les avions de chasse et de transport.