L’hélicoptère Mil Mi-17 Hip-H, outil de rapprochement entre la Russie et les talibans.

Le vieil adage «l’ennemi de mon ennemi est mon ami» n’a jamais été aussi vrai que dans les nouvelles relations diplomatiques entre Moscou et Kaboul. Depuis Kazan les deux pays n’ont de cesse de montrer des signes de rapprochement, notamment entre Sergueï Lavrov et son homologue afghan Amir Khan Muttaqi. Parmi tous les sujets de discussions entre les deux diplomates on retiendra que la Russie entend désormais fournir à l’aviation afghane des hélicoptères d’assaut Mil Mi-17 Hip-H, et même peut-être des Mi-35M Hind-F. Ce dernier est une des évolutions les plus récentes du mythique Mil Mi-24 Hind daté de l’ère soviétique.

À une époque où la Russie perd de nombreux partenaires internationaux en raison autant de sa politique étrangère que des défaillances de son système industriel en retrouver un n’a rien d’anodin. Retrouver car en fait l’Afghanistan était déjà étroitement liée à la Russie avant 2001-2003 et la chute du premier régime taliban. Moscou n’était pas regardante du tout sur les nombreuses atteintes au droits humains fondamentaux liées à ce régime islamique ultraviolent.

Pour Lavrov et Muttaqi donc le rapprochement russo-afghan passe aussi par l’aéronautique. Pas question cependant d’envisager la vente d’avions de combat, les talibans manquent cruellement de pilotes et… d’infrastructures adaptées. En partant les Américains s’en sont, assez intelligemment, assurés. C’est pourquoi les aéronefs russes les plus en vue actuellement de la part des autorités afghanes sont les hélicoptères Mil Mi-17Hip-H et Mi-35M Hind-F. Deux modèles par ailleurs parfaitement adaptés au très difficile relief du pays, ô combien escarpé et montagneux.

À ce jour les avions de transport et hélicoptères représentent le gros de l’aviation talibane. En raison de ses fréquentes, et institutionnalisées, atteintes à l’égalité femmes hommes, ce régime politique est blacklisté par les États-Unis et l’Union Européenne. Kaboul ne peut désormais plus compter que sur des fournisseurs n’ayant fondamentalement aucune règle sur le respect de la dignité humaine. Logiquement donc la Chine et la Russie en premier plan. Les négociations lancées avec la Russie autour de ces deux modèles d’hélicoptères armés devraient durer encore quelques semaines.

Affaire donc à suivre.

Photo © agence Tass.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. Russie, Corée du Nord, chine, Iran, juntes militaires en Afrique, Syrie de bachar, et maintenant talibans, décidément on s’entend bien entre dictatures et autres pouvoirs totalitaires intégristes…
    ça doit ça le monde rêvé multipolaire de Poutine !

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