L’Aviacion Navale Argentina peut souffler, Londres et Washington DC ont donné leur aval à ce contrat. En fin de semaine dernière on apprenait que la Norvège et l’Argentine avaient trouvé un accord afin que la première cède à la seconde quatre avions de patrouille maritime Lockheed P-3 Orion. Depuis le retrait de ses Lockheed L-188 Electra la marine argentine ne disposait plus de réelles capacités de ce genre, mis à part sa poignée de Beechcraft Super King Air 200 trop légers pour être réellement efficaces. Les avions en question seront livrés entre l’année prochaine et 2025.
Soyons très honnêtes les autorités britanniques ne voient pas d’un très bon œil cette renaissance de la patmar argentine. La presse norvégienne s’est d’ailleurs fait l’écho de conversations entre Londres et Oslo afin de faire capoter les négociations, ou bien de les retarder. La première option a échoué, la seconde aussi. En effet les pourparlers avec Buenos Aires ont été rapides puisque c’est au printemps dernier qu’ils ont débuté. Pour les Britanniques de «nouveaux» avions de reconnaissance et de patrouille maritime offrent donc à l’Aviacion Navale Argentina une capacité de nuisance retrouvée vis-à-vis de l’archipel des Malouines. L’avenir proche nous dira s’ils ont été un peu paranos ou franchement devins sur cette question.
Les quatre Orion cédés à l’Argentine n’auront pas tous la même mission. Si les trois P-3C seront bien employés pour la patrouille maritime et la guerre anti-sous-marine l’unique P-3N de son côté assurera principalement des missions de recherches et de sauvetages en haute mer. Il sera par ailleurs adaptés aux opérations de lutte contre les pollutions marines. Rappelons que les P-3N sont en réalité des P-3B modernisés en Norvège au début des années 1990 pour les seules missions de SAR hauturière. Afin de respecter le strict embargo décidé en 1984 par l’administration Thatcher tous les équipements d’origines britanniques ou bien ceux contenant au minimum 50% de composants en provenance du Royaume-Uni seront déposés. C’est justement surtout le P-3N qui est concerné ici.
Ni la Luftforsvaret ni l’Aviacion Navale Argentina n’ont voulu communiquer sur le montant du contrat autour de ces quatre quadrimoteurs à turbopropulsion.
Photo © Wikimédia Commons.
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Une réponse
Si le 3299 s’appelle Le Saint, comment s’appellent les autres ?