À ce rythme là il y aura bientôt plus d’unités de l’Air National Guard déployées à l’étranger que stationnées aux États-Unis. Dernier exemple en date le 119th Fighter Squadron a quitté son nid d’Atlantic City ANGB pour une base non révélée au Proche Orient. On ne sait s’il s’agit de l’Arabie Saoudite, du Koweït, ou encore du Qatar ce qui est important c’est que ces pilotes de General Dynamics F-16C Fighting Falcon sont spécialisés dans les missions air-air. À sa manière l’US Air Force se renforce dans la région en attente de la grande offensive israélienne contre le groupe terroriste Hamas à Gaza.
En fait l’US Central Command qui gère pour le compte de l’US Department of Defense l’ensemble des opérations militaires américaines au Proche et au Moyen Orient cultive une certaine discrétion quant aux projections de ses unités aériennes. Pour autant seules trois de ses bases sont adaptées pour recevoir et mettre en œuvre des chasseurs comme les F-16C Fighting Falcon du 119th Fighter Squadron. Il s’agit d’Ali Al Salem AB au Koweït, d’Al Udeid AB au Qatar, et de Prince Sultan AB en Arabie Saoudite. Selon toutes vraisemblances c’est cette dernière que le Pentagone aura choisi, car c’est la plus proche en temps de vol de l’espace aérien israélien.
Comme pour le porte-avions USS Gerald R. Ford qui fait désormais des ronds dans l’eau en Méditerranée Orientale il n’est pas question que l’Air National Guard du New Jersey ne participent aux opérations aériennes de Heyl Ha’Avir contre Gaza. En tous cas pas directement. D’un point de vue indirect les General Dynamics F-16C Fighting Falcon du 119th Fighter Squadron pourraient tout à fait s’interposer entre Israël et un agresseur extérieur qui souhaiterait profiter de la situation pour aller frapper l’état hébreu. Pour le Pentagone l’Iran, et dans une moindre mesure la Syrie, représentent des menaces sérieuses. Ayant l’habitude de réaliser des missions de défense aérienne et même d’interception les «Jersey Devils» représentent une police d’assurance pour l’Amérique et ses intérêts dans la région. Leurs F-16C opèrent au quotidien avec des missiles air-air AIM-120 AMRAAM à moyenne et longue portée et avec des AIM-9 Sidewinder à courte portée. Deux munitions toujours aussi redoutables pour n’importe quel éventuel adversaire.
Vous l’aurez compris l’US Air Force en général, et le 119th Fighter Squadron, jouent surtout à la force d’interposition et de protection des intérêts américains qu’à vraiment faire la guerre. Sous Joe Biden comme sous tous ses prédécesseurs l’Amérique demeure le gendarme du monde !
Photo © US Air Force
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