En fait cela dure depuis presque deux ans et demi, initié sous la présidence de Donald Trump et finalisée sous celle de Joe Biden. Le ministère israélien de la défense négocie actuellement avec l’administration fédérale des États-Unis l’achat de vingt-cinq nouveaux Lockheed-Martin F-35I Adir livrables à partir de début 2025. Sauf que malgré les liens étroits qui unissent les deux nations l’état hébreu doit comprendre qu’aux yeux de l’avionneur américain il n’est qu’un client comme un autre. Et ce même s’il argue d’une nécessité absolue face à la montée en puissance progressive de la république islamique d’Iran.
Aux yeux de l’opinion publique israélienne Heyl Ha’Avir est un client de premier choix de Lockheed-Martin et de son chasseur de 5e génération. Dans la réalité des faits c’est très différent. Certes l’état hébreu a été un des premiers pays à engager ses F-35 en opération quelques mois seulement après leur entrée en service. Pour autant c’est un client versatile, ayant récemment fait le choix du Boeing F-15EX Eagle II. Et aujourd’hui il revient vers le Lightning II en souhaitant griller la politesse à d’autres pays clients de l’avion américain, comme par exemple la Belgique, la Finlande, ou la Suisse. Ça ne se passe pas comme ça, même chez Lockheed-Martin.
D’autant que contrairement à ce que la presse locale laisse à supposer depuis 72 heures que l’information de cette commande est connue rien n’est fait entre Jérusalem et Washington DC. La requête officielle n’a pas encore été formulée à l’administration Biden. Et même une fois cela réalisée il faudra l’aval du Pentagone via la Defense Security Cooperation Agency. Or les relations entre le régime Netanyahu et l’administration Biden ne sont pas exactement au beau fixe. Les démocrates américains reprochent au premier ministre israélien ses dérives ultra nationalistes et autoritaristes notamment sur les questions judiciaires ainsi que sur celles de la colonisation en Palestine.
Bien sûr il était prévisible que Heyl Ha’Avir veuille s’équiper de nouveaux F-35I. Mais avec un Lightning II qui désormais accumulent les marchés étrangers l’Adir n’a aucune forme de priorité. Jérusalem doit donc prendre son mal en patience et faire comme tous les autres clients de l’avion furtif américain : attendre son tour. C’est là la rançon du succès pour cette machine. À titre personnel je suis sûr et certain qu’au final l’administration Biden avalisera le contrat et qu’Israël aura ses nouveaux avions d’ici trois à quatre ans.
Photo © Heyl Ha’Avir.
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3 Responses
On attend déjà qu’Israël arrête de ménager la Russie, parceque eux réclament des armes alors qu’ils n’en envoient aucune pour aider la démocratie ukrainienne.
Israel augmente les commandes au vu du prix en baisse pour le f35.
Puis les plus anciens f16 partent en retraite alors ils faut les remplacer meme si Israël tente, de « faire des économies de bout de chandelles » en modernisant, retapant a neuf les cellules et retardant la mise à la retraite.
Je me suis toujours étonné pourquoi les Israeliens n’avait pas commandé du f35 B aussi.
Parait t’il qu’ils seraient intéressés par un petit nombre, un peu comme singapour.
Les chiffres depassant les 100 ont deja etaient entendu.
Pour les israeliens, il ya 2 inconvénients, le budget et les delais de livraisons.
Puis 2 questions ce pose, israel est t’il intéressé par de la 6eme generation, et quand est t’il du f16 ?
Du genre commande de f16 viper donc du f16 sufa 2.
Je suis assez d’accord avec le premier avis, moins de compassion avec Israël, qui à un positionnement vis-à-vis de l’Ukraine pour le moins ambigu, pour ne pas dire plus, alors que l’Iran est un fournisseur attitré de Moscou , comme bien souvent Israël priveligie son intérêt, la communauté Russe juive est effectivement très importante, mais l’Ukraine aussi, donc je ne manifeste plus pour Israël, ce qui m’avait fait porter volontaire pour la guerre du Kippour, difficile depuis un moment d’être en concordance avec les dirigeants israéliens.