Le Dassault Aviation Rafale F4 en tête sur le remplacement des IAI Kfir colombiens.

La compétition tourne actuellement autour de la fourniture de seize avions de combat. Depuis plusieurs années la Fuerza Aérea Colombiana cherche par tous les moyens à trouver un successeur à ses chasseurs bombardiers IAI Kfir C.10/C.12, ayant accéléré les choses depuis près d’un an. La géopolitique s’est invitée dans la compétition puisque la Russie a vu ses espoirs définitivement douchés tandis que la France demeure actuellement la grande favorite, même si les États-Unis n’ont sans doute pas dit leur dernier mot. L’Espagne et la Suède quant à elles sont en embuscade.

Aux vues des prix assez élevés des avions de combat contemporains la Colombie sait qu’elle ne peut pas escompter en acheter plus de seize. C’est pourquoi c’est le chiffre qu’elle a choisi afin de remplacer ses dix-sept monoplaces Kfir C.10/C.12 et ses deux biplaces de transformation opérationnelle Kfir TC.10. Elle a réellement besoin de tels avions, non pas pour des raisons de représentation mais purement de défense aérienne. Le gros du travail de ses chasseurs bombardiers d’origine israélienne est actuellement la police du ciel face aux réseaux de narcotrafiquants.

Au Bourget le weekend dernier beaucoup ont cru que c’était gagné pour Dassault Aviation et son Rafale F4 donné grandissime favori depuis quelques mois. Et finalement non. Malgré les bonnes relations diplomatiques affichées entre le Président de la République Emmanuel Macron et son homologue colombien Gustavo Petro aucune signature n’a été apposée en bas de page d’un contrat à l’en-tête de l’avionneur clodoaldien. Pourtant si on en croit les médias colombiens l’avion français demeure le chouchou absolu du pouvoir local.

Sauf que ce président colombien veut faire les choses de la meilleure des manières, donc de la plus transparente possible. Un concept qui peut surprendre quand on connait un peu l’opacité des contrats d’armement jadis passés par la Colombie. Sauf que Petro n’est pas un homme du 20e siècle c’est clairement un dirigeant du 21e, avec une politique progressiste. Et c’est sans doute cela qui ralentit l’inéluctable victoire du Rafale F4 sur ses concurrents.

Mais au fait qui sont les concurrents en question ?
Ce sont un peu (beaucoup) les mêmes que d’habitude. D’abord il y a les deux recalés, pour des raisons très différentes. Le premier est le Boeing F/A-18E/F Super Hornet jugé trop peu compétitif par les Colombiens aux vues de son prix de vente, sans compter que l’annonce de la fin prochaine de sa production a plombé sa candidature. Ça vous rappelle quelque chose ? C’est normal. Ensuite il y a le Mikoyan MiG-35 Fulcrum-F qui sur le papier aurait représenté un candidat idéal si Vladimir Poutine n’avait pas eu l’idée d’attaquer et d’envahir l’Ukraine souveraine en février 2022. Il a ainsi ruiné tous les espoirs de l’avion. Le choix colombien d’un chasseur russe aurait été hyper surprenant, reconnaissons le.

Ensuite il y a les trois potentiels poils à gratter pour Dassault Aviation et son Rafale F4. Deux sont des monoréacteurs, le troisième est un biréacteur. Vous l’aurez compris les États-Unis avancent leur Lockheed-Martin F-16V Viper, l’Espagne l’Airbus DS Typhoon Tranche 4, et la Suède son Saab JAS 39E/F Gripen. Trois avions qui pourraient représenter un danger potentiel pour le Rafale si au final les deux monoréacteurs n’avaient pas déjà par ailleurs démontré qu’ils lui étaient inférieurs. La seule vraie grosse inconnue c’est sans doute le Typhoon Tranche 4 européen qui peut désormais avoir le vent en poupe puisque sa production a débuté.

Pour autant les voyants sont vraiment au vert pour l’avion français et cela serait vraiment un énorme coup du sort si le marché colombien lui échappait. Reste ensuite la diplomatie qui peut tout faire basculer, du côté de Madrid ou de Washington DC.
Affaire donc à suivre.

Photo © Fuerza Aérea Colombiana.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 Responses

  1. Bonjour Arnaud,
    Merci pour votre article !!!
    Question bete en decembre le cobtrat n’aurait pas du deja etre signé mais des problèmes de financement avait clôturer cet achat…
    Est ce que cela a changer ou bien la source que j’avais lu etait a cote de la plaque…

    Merci pour votre retour

    1. C’est surtout le délai d’attente pour être livré en Rafales qui a refroidi la Colombie. Elle le trouvait trop long.

    1. La police du ciel fait partie des missions dans lesquelles le Rafale surclasse ses concurrents !

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