Des AS.555 Fennec de l’Armée de l’Air et de l’Espace en vol en Angleterre.

Nos biturbines légers étaient présents en Grande Bretagne dans le cadre l’exercice Pegasus organisé par le N°18 Squadron de la Royal Air Force. Il y a quelques jours, à la jonction entre mai et juin, la base britannique de RAF Odiham a accueilli deux hélicoptères multirôles Eurocopter AS.555AN Fennec de l’Armée de l’Air et de l’Espace dont les équipages ont pu voler de conserve avec les Boeing Chinook HC.6/6A. Cela a été l’occasion pour les militaires britanniques et français de retrouver des automatismes de travail nés lorsque les hélicoptères britanniques opéraient au Mali. Le gros des vols a eu pour décors la campagne et le littoral du sud de l’Angleterre.

L’Armée de l’Air et de l’Espace a très très peu communiqué sur cette manœuvre aérienne entre hélicoptères britanniques et français. L’unité d’appartenance des deux AS.555AN Fennec n’a donc pas été révélé mais selon nos informations concernant les appareils engagés il devrait s’agir de l’Escadron d’Hélicoptères 1/65 Alpilles. La Royal Air Force de son côté a été beaucoup plus loquace. On sait donc que durant quelques jours les hélicoptères des deux forces aériennes ont enchaînés les vols durant lesquels les Français escortaient les Britanniques dans des scénarii précis.

Malgré ce triste Brexit les liens entre l’Armée de l’Air et de l’Espace et la Royal Air Force ne se sont jamais distendus. Les exercices et opérations réalisés en commun sont toujours aussi fréquents aussi bien dans les domaines de la chasse, que du transport, ou donc comme ici des voilures tournantes. En fait dans le cas du N°18 Squadron britannique ils remontent notamment au déploiement voici cinq ans de trois Chinook HC.6 au Mali dans le cadre du renforcement de l’opération antiterroriste Barkhane. Bien entendu l’exercice Pegasus n’a pas reproduit les mêmes règles d’engagement, la campagne anglaise n’ayant pas grand-chose de commune avec l’Afrique sub-saharienne. Voire même rien. Pour autant les équipages français ont pu opérer efficacement sous le contrôle des opérateurs britanniques grâce notamment à des procédures communes.

En France beaucoup critiquent fréquemment le fait que nous ne possédions pas d’hélicoptère de transport lourd similaire au Chinook. Il faut savoir que dans une moindre mesure le même débat existe depuis des années dans la RAF quand à la place d’un hélicoptère léger comparable au Fennec français. Pegasus a pu être l’occasion pour nos amis et alliés britanniques de goûter à l’emploi d’une telle machine.
Sur l’ensemble des vols réalisés la Royal Air Force s’est dite très satisfaite du travail réalisé en commun. Les vols tactiques ont notamment été mis en avant. On ignore si un prochain Pegasus est prévu pour 2024 ou 2025.

Photos © Royal Air Force.