Développé et construit intégralement en Ukraine ce drone commence à faire parler de lui dans la guerre contre l’envahisseur russe. Alors qu’une grande contre-offensive semble désormais d’actualité dans les rangs ukrainiens l’emploi aux aéronefs télépilotés est plus que jamais d’actualité. Dans ce cadre l’ASU-1 Valkyrja semble être un des meilleurs outils du renseignement de Kyïv pour débusquer et traquer les troupes ennemies, ainsi que leurs supplétifs tchétchènes. Cette aile volante est de surcroit réputée très silencieuse.
L’un des paradoxes de «l’opération spéciale» visant à assurer la «dénazification» de l’Ukraine est qu’elle s’est muée en véritable guerre de positions. C’est complètement anachronique ! En effet Moscou se targue auprès de qui veut l’entendre de disposer d’une des armées et d’une des aviations les plus modernes de ce début de 21e siècle et elle finit par creuser des tranchées et y enterrer ses troupes face à une armée qui sur le papier lui est bien inférieure. Et c’est justement cette guerre de position qui en 2023 favorise l’emploi des drones de surveillance et reconnaissance, et ce dans les deux camps.
L’Ukraine peut s’appuyer sur des matériels fournies notamment par les États-Unis et la Turquie, et pourtant elle emploie également des drones de facture locale. L’ASU-1 Valkyrja est de ceux-ci. Développé et usiné à Kyïv par Aviation Systems of Ukraine cet UAV est en fait une aile volante d’un mètre soixante d’envergure pour quelques centimètres d’épaisseur. Elle est animée par un petit moteur électrique actionnant une hélice propulsive bipale en plastique souple. D’aspect extérieur le drone Valkyrja pourrait presque ressembler à un jouet, à un modèle réduit comme on peut en rencontrer parfois dans nos campagnes. Détrompez vous il s’agit bien d’un outil de renseignement. Lancé à deux mains et récupéré en se posant sur le ventre cet engin a été réalisé en fibres de carbones et matières plastiques. Une caméra haute définition 4K enregistre les images sur carte SD, de jour comme de nuit. Une télémétrie hertzienne complète l’équipement.
L’ASU-1 Valkyrja disposant de deux heures d’autonomie dans un rayon de trente-cinq kilomètres il représente un outil très efficace pour repérer et identifier les forces ennemies à proximité. À deux mètres de distance son «bruit» équivaut à deux décibels ; à quinze mètres il est quasi inaudible. Son altitude de croisière oscille entre trente et cent vingt mètres, autant dire que les forces russes et tchétchènes ne réussissent jamais à le repérer. D’autant que son architecture en aile volante le rend particulièrement difficile à détecter au radar.
Actuellement on estime qu’environ trois cents de ces drones en aile volante sont déployés le long de la ligne de front, et que quotidiennement ils permettent de savoir où se cachent les armées russes et tchétchènes ainsi que les membres du groupe terroriste Wagner. Des informations essentielles aux fantassins et à l’artillerie ukrainienne.
Photos © ministère ukrainien de la défense.
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