Pour ce troisième opus de notre nouvelle série sur les approximations du cinéma intéressons nous à un des plus célèbres films d’aventure. Les aventuriers de l’Arche perdue est le premier volet de la saga du fameux archéologue Indiana Jones. Et dans celui-ci il affronte ses ennemis favoris, les nazis, avec notamment une scène culte où l’on voit une surprenante aile volante dérivée des travaux des frères Horten. Un tel avion qui n’existait en fait pas en 1936, époque à laquelle est censée se dérouler l’action du film.
Indiana Jones est l’aventurier favori de Hollywood avec son fameux fouet, son revolver d’ordonnance, et son increvable chapeau. C’est en fait devenu un mythe à lui tout seul avec un 5e opus qui doit bientôt sortir sur les écrans. Les nazis sont ses adversaires les plus récurrents. Et attention spoiler à partir d’ici. Car l’archéologue américain aime à passer son temps à les empêcher de réaliser leurs plans machiavéliques.
Or dans la scène qui nous intéresse aujourd’hui on voit l’aventurier tenter d’empêcher que des membres de la Gestapo ainsi que des SS, accompagnés d’un archéologue français véreux, s’envolent vers Berlin avec une cargaison précieuse. Celle-ci n’est rien moins que l’Arche perdue, c’est à dire le coffre renfermant les Tables de la Loi. Les 10 commandements si vous préférez. Pour ce faire Indiana Jones décide de saboter l’avion, une aile volante frappée des marquages de la Luftwaffe. Après une mémorable bagarre au cours de laquelle un mécano allemand en prend (littéralement) plein la tête l’avion s’enflamme et explose. Les méchants n’ont plus qu’à transporter leur précieuse cargaison par la mer.
Les aventuriers de l’Arche perdue est le septième long-métrage du réalisateur Steven Spielberg. C’est aussi un film coscénarisé avec son ami de toujours George Lucas, papa de la saga de science-fiction Star Wars. Tous deux étaient alors des férus de culture cinéma ainsi que d’histoire technologique et connaissaient parfaitement les ailes volantes des frères Horten. Ils savaient donc que leur avion était anachronique au plus haut degré. Mais ils dépassèrent cela. Et dans le film ça marche vraiment.
Pour rappel l’aile volante allemande la plus aboutie fut le Gotha Go 229 expérimental.
Photo © Paramount Pictures.
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5 Responses
C’est une bonne idée ces rétrospectives sur les avions au cinéma. Une idée pour la prochaine ? L’empire du soleil et son mustang ?
Bonsoir Arnaud. Je trouve aussi que s’est une bonne idée de faire des articles sur l’aviation et le cinéma. Par contre en parlant d’Indiana Jones, je me suis souvent posé la question si un dirigeable de cette époque (dans les années 1930) pouvait avoir un avion accroché sous son ventre comme ont peut le voir dans le film Indiana Jones et la dernière Croisade. Dans ce film s’était un gros dirigeable type Hindenburg qui transportait un biplan armé d’une mitrailleuse.
Bonjour,
Des concepts de « portes avions volants » composés de dirigeables géants sous lesquelles viennent s’accrocher des chasseurs biplans avec un crochet d’amarrage au dessus de l’aile supérieure ont été étudiés par la plupart des aviations du monde entre 1918 et 1939.
Les plus connus a avoir été mis en applications sont les USS AKRON et MACON qui transportaient des chasseurs F9C sparrowhawk spécialement conçus pour cet usage.
A ma connaissance, des essais similaire ont été menés en Allemagne lors de la même période. De même, en Union soviétique, des projet de chasseurs parasites dérivés du polykarpov po 15 embarqués sur un bombardiers géant Tupolev ont été tentés.
Ce type de concept à été abandonné avant la Seconde Guerre mondiale mais des projets de chasseurs parasites transportés par un bombardiers ont été étudiés jusque dans les années 1960.
Bonjour,
Merci pour vos précisions Ne’Ban.
Belle idée, cette thématique du cinéma. Je suggère le fameux Mig 31 de Firefox pour la prochaine fois. 😉
En ce qui concerne Indiana Jones, je pense que l’idée était de garder un coté pulp issu des comics des années 30-40, pas forcément réaliste, donc, mais qui titille l’oeil et l’imagination.. Et c’est assez réussi d’autant plus que ce « mock-up » est de très bonne facture.