L’US Navy teste le drone de surveillance Aerovel Flexrotor.

C’est un aéronef sans pilote sur lequel l’US Navy fonde de grands espoirs. Depuis quelques jours maintenant le destroyer lance-missiles USS Paul Hamilton embarque une équipe destinée à la mise en œuvre d’un drone à décollage vertical Aerovel Flexrotor. Cet engin de nouvelle génération est d’ores et déjà annoncé outre-Atlantique par nombre de spécialistes comme le potentiel futur successeur du Boeing MQ-27 ScanEagle. L’an dernier l’US Coast Guard l’a également essayé en conditions réelles.

Ce Flexrotor est ce qu’on appelle un drone à basculement. C’est à dire qu’il décolle à la verticale à la manière d’une voilure tournante et réalise une translation vers le vol horizontale tel un convertiplane. La comparaison s’arrête cependant là car la technique employée par l’industriel Aerovel est beaucoup plus rustique et au final moins complexe : l’articulation de volet couplée à des oscillations du rotor.
Une fois lancé le drone dispose d’un rayon d’action de cent kilomètres et d’une autonomie de trente-deux heures. Son équipement vidéo haute définition et infrarouge en fait un outil adapté à la surveillance passive aux abords immédiats des navires de guerre de l’US Navy.

Les équipes d’Aerovel et de l’US Navy l’ont donc essayé en conditions réelles ce mercredi 8 mars 2023 lors de l’exercice international IMX/CE-2023 sur les eaux du golfe arabo-persique. Lancé depuis la plage arrière du destroyer lance-missiles USS Paul Hamilton il a pu permettre d’offrir au pacha du navire et à son équipage une vue d’ensemble aux alentours du bâtiment, notamment à la surface. L’US Navy cherche désormais à savoir si un tel drone pourrait travailler au profit de l’équipage de l’hélicoptère embarqué à bord du destroyer, en l’objet un Sikorsky MH-60R Seahawk de combat maritime.
L’expérimentation du Flexrotor est donc loin d’être terminée.

Pour autant ce drone n’est pas une totale nouveauté pour les marins américains. En effet au cours du mois de décembre 2022 c’est le cotre rapide USCGC Emlen Tunnell qui l’a mis en œuvre, là aussi en condition réelle. Durant trois semaines l’Aerovel Flexrotor a été testé par les équipes de l’industriel et de l’US Coast Guard. À la différence du destroyer lance-missile le cotre rapide ne peut embarquer aucun aéronef piloté, le drone représentant donc sa seule option de reconnaissance et de surveillance aéroportées.

Vous l’aurez compris l’US Navy et l’US Coast Guard voient dans ce Flexrotor leur potentiel futur outil de renseignement aérien. De l’avis même des spécialistes c’est un des drones les plus silencieux de sa catégorie, un vrai plus dans ce genre d’expérimentations.

Photos © US Navy