Le voisinage de la base aérienne galloise de RAF Valley a connu un calme très inhabituel en cette fin janvier 2023. Suite à une défaillance détectée sur le réacteur franco-britannique Adour Mk-951 l’ensemble de la flotte des jets d’entraînement avancé BAE Systems Hawk T2 s’est vue clouée au sol. Sans qu’une solution n’ait réellement été trouvée par la Royal Air Force les avions ont timidement commencé à reprendre leurs vols ce mercredi 1er février. Cependant les pannes du réacteur inquiètent désormais jusqu’aux plus hauts niveaux de la RAF.
À ce jour ce sont vingt-huit jets d’entraînement qui assurent la formation avancée des futurs pilotes d’Eurofighter Typhoon FGR4 et de Lockheed-Martin F-35B Lightning II au sein de la Royal Air Force. Des BAE Systems Hawk T2 pour lesquels les généraux britanniques ont du se battre bec et ongle afin de garantir l’achat et donc la production face à des décideurs institutionnels et politiques qui désiraient passer au tout turbopropulseurs. Ils voulaient ainsi s’inspirer du modèle français, copié notamment par l’Espagne.
Sauf que la décision prise ce jeudi 26 janvier 2023 d’interdire de vol l’intégralité de cette petite flotte d’avions d’entraînement à réaction pourrait amener de l’eau au moulin de celles et ceux qui veulent toujours voir la RAF passer uniquement au turbopropulseur. En effet l’origine de cette décision administrative est liée à l’Adour Mk-951, le réacteur franco-britannique développé et construit conjointement par Rolls-Royce et Safran. Plusieurs pannes ont été détectées depuis la fin de l’année dernière, sans pour autant causer la moindre perte d’avions. Pour autant non seulement les vols d’entraînement ont été annulés mais en plus à au moins deux reprises c’est la phase de décollage qui a dû être avortée, impliquant donc des procédures de sécurité très contraignantes pour les personnels et le matériel.
Dans un Royaume-Uni ou le moindre penny compte ce genre de pannes intervient en effet au pire moment. Surtout les avions ont recommencé à voler, au compte-goutte sans que ni la RAF ni le consortium motoriste franco-britannique n’indique si les origines de la pannes ont été détectées et solutionnées. Et en 2023 un tel silence ne peut qu’inquiéter et soulever des interrogations. Pour autant les généraux britanniques n’iraient pas jouer avec la vie de leurs instructeurs et élèves-pilotes. Faisons leur donc confiance pour savoir ce qu’ils font.
En espérant que les pannes ne reviennent pas suffisamment pour interdire de nouveau de vol ces magnifiques Hawk T2.
Affaire à suivre.
Photos © Royal Air Force
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