Avec le Poseidon MRA.1 la RAF décuple ses capacités de SAR hauturière.

La SAR, pour Search And Rescue ou en bon français recherche et sauvetage en mer, a toujours été une mission de premier plan des avions de patmar. Et en ce mois de février 2023 la Royal Air Force a marqué de son empreinte ce domaine si particulier grâce à la validation du kit UNIPAC-III. Grâce à lui et à la capacité d’emport hors norme du Boeing Poseidon MRA.1 les Britanniques sont en capacité de porter assistance à rien moins que cent naufragés qui pourront ainsi survivre trois jours en attendant les navires de sauvetage. Cela se fera cependant au détriment de l’armement anti-sous-marin.

Chargement d’un kit UNIPAC-III dans la soute du Poseidon MRA.1.

Un avion de patrouille maritime en effet a, avant toute chose, pour mission de traquer les sous-marins ennemis mettant en danger les intérêts économiques du pays. Dans le cas de la Royal Air Force et de ses nouveaux Boeing Poseidon MRA.1 il s’agit donc de donner la chasse aux submersibles russes voire chinois, principalement dans l’Atlantique et en Mer du Nord. Et pour éventuellement les détruire le biréacteur d’origine américaine dispose de charges de profondeurs et de torpilles, emportées toutes deux dans une soute ventrale. Jusque là rien d’inhabituel, pas de quoi fouetter un chat.

Récupération du kit UNIPAC-III d’essais, à l’issu du test.

Sauf que ce lundi 6 février 2023 le Poseidon MRA.1 numéro 6, appartenant au N°120 Squadron de la Royal Air Force a largué en Atlantique nord un UNIPAC-III. Déjà employé sur les avions de même type au sein de l’US Navy et de la Royal Australian Air Force ce kit de sauvetage hauturier est prévu pour accueillir vingt personnes durant 72 heures et leur permettre de rester au sec avec des rations et des couvertures de survie.
Jusque là les P-8A Poseidon américains et australiens étaient garantis pour l’emport de quatre de ces systèmes autogonflables de facture suédoise. Quatre-vingt personnes pouvaient ainsi être secourus en même temps. La Royal Air Force a décidé d’aller plus loin puisqu’elle va permettre l’emport en soute de cinq kits UNIPAC-III en même temps.

Les tests réalisés ce lundi ont donc permis de vérifier que le kit était pleinement adapté aux avions britanniques. Ils se larguent d’une manière assez similaire avec l’armement, prenant sa place dans la soute.
Selon la Royal Air Force et la Royal Navy une telle capacité de sauvetage en haute mer pourrait se révéler plus qu’utile, primordiale, dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. Les migrants et réfugiés qui fuient la guerre et la misère et tentent de traverser la Manche ou la Mer du Nord depuis la Belgique ou la France auraient ainsi une chance de survivre plus importante que sur leurs fragiles et souvent inadaptées embarcations. Bien entendu les cinq UNIPAC-III pourraient aussi être employés lors d’un naufrage massif, tel celui d’un car-ferry ou d’un paquebot de croisière.
Pour autant la majorité des emplois de cet équipement ne devraient pas dépasser le largage d’un ou maximum de deux kits SAR hauturiers.

Le lancement du kit UNIPAC-III s’apparente très clairement à un tir de torpille, la propulsion en moins.

Désormais la Royal Air Force espère une entrée en service de l’UNIPAC-III pour la seconde moitié d’avril 2023. C’est à dire dans quelques semaines seulement. Les derniers obstacles sont purement administratifs.

Photos © Royal Air Force.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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