Les travaux de restauration de l’Avro Shackleton de l’IWM progressent.

Cela fait longtemps que l’Imperial War Museum expose un exemplaire de cet avion de patrouille maritime, méconnu de ce côté ci de la Manche. Perpétuellement dans l’ombre des Avro Lancaster et Lincoln dont il découle l’Avro Shackleton est pourtant un quadrimoteur très important dans l’histoire aéronautique britannique d’après-guerre. Et actuellement l’exemplaire codé XF708 poursuit sa cure de jouvence dans le hangar 5 de Duxford. Une nouvelle présentation publique dans l’année n’est plus exclue.

Depuis plusieurs mois les équipes de techniciens de l’Imperial War Museum travaillent à la remise en état des différents éléments qui constituent l’Avro Shackleton MR Mk-3 numéro XF708.
Il s’agit d’un ancien avion de reconnaissance maritime et de lutte anti-sous-marine qui servit d’abord au sein du N°220 Squadron de la Royal Air Force de sa sortie d’usine en mars 1957 à octobre 1958, époque où l’unité fut dissoute. L’ensemble de ses Shackleton MR Mk-3, dont le XF708, fut reversé au N°201 Squadron où ils servirent jusqu’en octobre 1970, époque à laquelle ils furent remplacés par des jets BAe Nimrod MR Mk-1.

En treize ans et demi de carrière le rôle du Shackleton XF708 ne varia jamais : protéger l’espace maritime de Sa Majesté et donner la chasse aux sous-marins soviétiques qui violaient sa souveraineté. C’est donc bel et bien un avion d’arme et un témoin des opérations aéronavales durant la guerre froide. On comprend donc mieux pourquoi l’Imperial War Museum tient à en exposer un modèle.
C’est en fait une vieille histoire entre le prestigieux musée de Duxford et le vénérable quadrimoteur de patrouille maritime de la RAF. En 1994 déjà l’IWM chercha à racheter un exemplaire de la South African Air Force, le seul client étranger de l’avion. Le musée britannique obtint l’avion codé 1716. Malheureusement il s’écrasa dans le désert de Mauritanie lors de son vol de convoyage le 13 juillet 1994. L’avion heurta le sable près de la ville minière de Zouerate, où sa carcasse se trouve toujours aujourd’hui. Par chance aucun des membres d’équipage ne fut sérieusement blessé dans l’accident.
Le musée dut donc se remettre en quête d’un Shackleton, plus facile à obtenir. D’où sa rencontre avec le XF708.

L’avion avant décapage, une fois la voilure et l’empennage déposés.
Premiers travaux de décapage sur la partie arrière du fuselage.
Et la même chose, vue de l’autre côté.
Gros plan sur les fameux canons Hispano de calibre 20 millimètres de la tourelle de nez.
Sous cet angle le Shackleton ne peut nier sa filiation avec les Lancaster et Lincoln.

Malheureusement l’avion vieillissait, au contact du public nombreux de l’IWM. Et il fallait le remettre en état afin de lui permettre de demeurer une pièce de musée digne de ce nom.
Toutes les pièces et tous les éléments ayant besoin d’être décapés l’ont été, les pièces à restaurer plus profondément aussi. Les marquages ont quant à eux été repris à zéro mais le travail est très loin d’être terminé.
Plusieurs projections donnent pourtant un retour aux affaires, dans son cas au musée, pour ce quadrimoteur dans le courant du second semestre 2023.
Affaire donc à suivre.

Photos © Imperial War Museum.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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