La nouvelle mission opérationnelle du porte-avions Charles de Gaulle se profile de plus en plus. Preuve en est avec l’annonce de la récente qualification de neuf pilotes de Dassault Aviation Rafale M issus des rangs de l’École d’Aviation Embarquée. Sept d’entre eux ont même réussi à obtenir le très précieux patch de «hiboux». Cela rappelle que l’avion de combat français est totalement tous-temps, y compris dans sa version navale.
Pour mener à bien la qualification aux appontages et catapultages il n’y a pas trente-six solutions : il faut prendre la mer. Pour cela le Charles de Gaulle quitte son havre toulonnais en équipage réduit. Les seuls aéronefs présents à bord étaient les chasseurs Dassault Aviation Rafale M de la Flottille 11F et deux hélicoptères de recherches-sauvetages en mer Eurocopter AS.365N Dauphin 2 appartenant à la Flottille 35F. Ceux-ci remplissent la mission dite Pedro de sûreté aérienne.
Durant dix jours en mer les stagiaires de l’École d’Aviation Embarquée ont reproduits ce qu’ils avaient appris aux États-Unis sur McDonnell-Douglas T-45C Goshawk mais cette fois sur Rafale M. L’occasion de vérifier une fois encore que le cursus américain est pleinement adapté aux exigences françaises. Les neuf jeunes pilotes français ont réussi leurs qualifications, étant donc désormais aptes à être catapultés puis à apponter sur le Charles de Gaulle. De plus sept d’entre eux sont qualifiés aux opérations nocturnes, tandis que deux autres ne le sont qu’aux vols diurnes. Ils pourront obtenir le patch «hibou» durant leur mission opérationnelle en mer dans quelques semaines.
Une fois embarqués ces jeunes pilotes pourront mener à bien toutes les missions dévolues au Rafale M, de la défense aérienne à l’assaut à la mer.
Dans le même temps on a appris que deux nouveaux pilotes de Grumman E-2C Hawkeye avaient également réussi leurs qualifications. Eux aussi pourront donc patrouiller pour protéger le porte-avions et ses bâtiments d’accompagnement.
Apponter sur un porte-avions peut paraître simple quand on regarde «Top Gun» ou une vidéo sur YouTube. Dans la réalité des faits c’est une autre histoire. Celui du Charles de Gaulle ne mesure que 261 mètres et demi de long, et le porte-avions est en mouvement permanent sur une mer qui n’est jamais d’huile et avec un vent qui n’est jamais nul. Aussi il ne faut surtout pas prendre à la légère la difficulté que représente pour un jeune pilote français sa qualification, car pour mémoire il n’a jusque-là apponter sur jet d’entraînement que sur des porte-avions américains beaucoup plus gros aux ponts d’envols bien plus longs. Il faut donc un sang-froid à toute épreuve, des nerfs d’acier, des réflexes de jedi, et une condition physique de sportif de haut niveau. C’est le prix à payer pour pouvoir avoir le Dassault Aviation Rafale M comme bureau !
Ce court article est dédiée aux femmes et aux hommes de notre aéronavale embarquée.
Photos © Marine Nationale.
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6 Responses
Oui, c’est chouette d’avoir le patch « hibou » 🙂
Habilitation obtenue juste avant à temps avant l arret des vols sur T45
La seconde photo est magnifique !
C’est avec impatience que nous attendons le nouveau porte avion Français. Féllicitations aux ‘ouveaux pilotes.
L’histoire des Mirage français qui sont allés, en 1967, en Israël.
Je ne vois pas le rapport entre l’article qui parle des Rafale M actuels et votre commentaire qui parle des Mirage en 1967.