Dans l’absolue le ministère argentin de la défense aimerait pour racheter un avion déjà modifié en cargo. La Fuerza Aérea Argentina s’est mise en quête d’un Boeing 737 de seconde main afin de l’utiliser pour du soutien logistique et du transport de fret. Il permettrait à cette force aérienne de mettre à la retraite le petit biréacteur Fokker F28 Fellowship hors d’âge qu’elle fait encore voler. Des pourparlers seraient actuellement en cours avec deux compagnies aériennes dont une basée aux États-Unis.
Depuis l’acquisition l’an dernier d’un Boeing 737-700 racheté d’occasion à la compagnie aérienne scandinave SAS la Fuerza Aérea Argentina se sent pousser des ailes. Cet exemplaire, localement codé T-99, assure des missions de transport de personnels et a été localement modifié afin de permettre l’évacuation de deux à trois blessés et/ou malades sur une longue distance. Il s’agit là d’un enseignement de la crise pandémique du Covid-19, qui aura été particulièrement redoutable en Argentine.
Cet avion n’est pourtant pas le premier biréacteur monocouloir de facture américaine en service dans l’aviation militaire argentine. En effet depuis quelques années la Fuerza Aérea Argentina fait voler le Boeing 737-500 codé T-04 et porteur des marquages Republica Argentina. Peint aux couleurs du drapeau du pays il assure des missions de transport de hautes personnalités et dispose d’un aménagement intérieur grand luxe. Lui aussi fut racheté d’occasion.
Les finances argentines ne permettent pas l’achat d’un Boeing 737 Max neuf. Ce pays doit donc se retourner vers une machine d’un standard plus ancien. Et il se dit désormais que les responsables institutionnels et politiques locaux négocient actuellement le rachat d’un Boeing 737-800 auprès de deux compagnies aériennes. On parle même d’un 737-800BCF. Cet avion serait idéal puisque les Argentins désirent utiliser leur futur avion comme avion cargo et non pour du transport de personnels. Il permettra ainsi d’alléger la charge des Lockheed C-130H Hercules / L-100 actuellement en dotation.
Surtout l’acquisition d’un Boeing 737 permet d’éviter les sanctions britanniques qui pèsent toujours sur les achats de matériels militaires pour l’Argentine. C’est pour cela que la Fuerza Aérea Argentina n’a jamais envisager d’Airbus A310 et/ou A320, dont certains éléments sont produits en Grande Bretagne. Le risque de l’embargo est bien réel entre les deux pays, même 40 ans après la fin de la guerre des Malouines.
Les Argentins espèrent conclure les négociations avant la fin de l’année.
Affaire donc à suivre.
Photo © Keypublishing.
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4 Responses
L’embargo britannique tourne de plus en plus au ridicule……….Les britanniques ,comme beaucoup, de pays ne sont pas un modèle du genre……..l’histoire de le euh « couronne » est disons euh.
N’oubliez pas que la France a maintenu Israël sous un embargo similaire décidé par De Gaulle et qui a duré 51 ans. Les Britanniques ont donc encore un peu de marge à ce niveau là.
Quelle tristesse de voir un si beau pays au potentiel énorme être incapable de se relever. L’Argentine a besoin d’un coup de main des pays développés plutôt que du ridicule embargo britannique…. Sinon, la Russie et la Chine risquent de s’y intéresser tôt ou tard…
La Russie avait essayé, je pense que tu te souviens Marcel de la proposition de Poutine en 2015 de louer à l’Argentine un douzaine de Sukhoi Su-24 Fencer. En Amérique du sud la Chine s’intéresse plus à des pays comme la Bolivie, l’Équateur, ou encore le Paraguay. Mais tu as raison il faut rester vigilant.