Après 6 mois de guerre la Russie n’a toujours pas la maîtrise du ciel d’Ukraine !

Fin février le dictateur russe Vladimir Poutine annonçait que son «opération spéciale» visant à «dénazifier» l’Ukraine ne prendrait que quelques semaines. Six mois, jour pour jour, après le déclenchement de l’invasion ukrainienne les forces russes piétinent au point qu’on parle désormais d’une guerre de position entre les deux pays. Dans le ciel jamais les chasseurs Sukhoi Su-30 Flanker-C et surtout Su-35 Flanker-E de la chasse russe n’ont réussi à asseoir leur domination. Au-delà de ce conflit la Russie a réussi à unifier les Alliés comme jamais auparavant, l’alliance Atlantique s’élargissant même au nord.

Actuellement les Mikoyan MiG-29 Fulcrum et Sukhoi Su-27 Flanker ukrainiens continuent de voler dans leur propre espace aérien. Certains se payent même le luxe de causer des dégâts lourds aux forces ennemies. On a par exemple appris au cours de ce mois d’août 2022 que les premiers d’entre eux sont désormais aptes à l’emport et au tir du missile antiradar AGM-88 HARM de facture américaine. Une arme qui a déjà fait ses preuves contre les forces d’invasion russe. Si les MiG-29 Fulcrum ukrainiens peuvent ainsi attaquer des radars russes c’est bien la démonstration flagrante de l’échec personnel de Vladimir Poutine dans sa guerre.

Dans le même temps en six mois l’Ukraine a pu constater qu’entre 45 et 50 états la soutiennent activement. Entendez par là qu’ils lui ont envoyé des moyens défense comme des pièces d’artillerie en provenance des États-Unis, de France, ou de République Tchèque. Ce dernier pays lui a même livré des hélicoptères de combat de type Mil Mi-24 Hind. D’autres ont préféré lui livrer, au nez et à la barbe du dictateur russe, des Mil Mi-17 Hip-H de transport d’assaut. La Bulgarie est allée plus loin en fournissant des avions d’attaque Sukhoi Su-25 Frogfoot de seconde main. Des avions qui ont permis de remplacer les avions détruits par la chasse ennemie au début de la guerre.

Car malgré des échecs à répétition la chasse et la DCA russes ont bien réussi à descendre ça et là des avions et hélicoptères ukrainiens. Mais rien qui lui permette depuis ce 24 février 2022 de revendiquer la maîtrise du ciel ukrainien. Sauf peut-être auprès de ses «médias» d’état, véritables organes de propagande à la gloire de la grandeur poutinienne.
Surtout en six mois les forces russes se sont découvertes une bête noire : le drone Baykar Bayraktar TB.2 de facture turque. Celui-ci a gagné ses lettres de noblesse sous la livrée ukrainienne en détruisant chars de combat et pièces d’artillerie ennemies. Il est même devenu un symbole de la résistance ukrainienne.

En six mois l’aviation russe a su aussi entacher son image de manière durable par des crimes de guerre qui ne devront jamais rester impunis. Que ce soit le bombardement d’une école élémentaire ou la tristement célèbre frappe aérienne du théâtre de Marioupol à chaque fois le même avion était en cause : le biréacteur de pénétration Sukhoi Su-34 Fullback. La Russie vient d’ailleurs de recevoir les premiers exemplaires modernisés de cette machine.
Avec un cynisme sans limite Vladimir Poutine a d’ailleurs récemment proposé à plusieurs de ses alliés africains et asiatiques de leur vendre les matériels de guerre qu’il considère comme ayant prouvé leurs capacités en Ukraine. Le Sukhoi Su-34 Fullback en est.
Bizarrement il n’est jamais question du Sukhoi Su-35 Flanker-E. Il faut dire que l’avion a très rapidement démontré ses limites dans un conflit de haute intensité.

Six mois après le déclenchement de cette guerre, que Vladimir Poutine persiste à lâchement qualifier comme «opération spéciale», les Ukrainiens et Ukrainiennes se tiennent debout. Et la Russie doit désormais compter ses alliés, enfin ceux dignes de ce nom.

Photos © ministère russe de la défense.