L’information a été officiellement révélée ce mardi 15 février 2022 à la mi-journée. Alors que la pression de la communauté internationale n’a jamais été aussi forte une partie des troupes russes massées à la frontière avec l’Ukraine a commencé son retrait. Pour autant les nombreux observateurs occidentaux insistent sur le fait qu’aucun avion de combat n’en fait partie, et surtout pas les chasseurs-bombardiers Sukhoi Su-34 Fullback prépositionnés dans l’oblast de Tver. Ces imposants biréacteurs avaient rejoint la zone depuis environ une semaine.
Est-ce le début de la fin des tensions entre d’un côté la Russie et son allié biélorusse et de l’autre un bloc composé de l’OTAN, de l’Union Européenne, des États-Unis, et bien sûr de l’Ukraine ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer mais les signaux envoyés de la zone frontalière russo-ukrainienne sont encourageants. Plusieurs dizaines de blindés, des véhicules de transport de troupes, et des pièces d’artillerie ont commencé ce mardi 15 février 2022 à être chargés sur des wagons en direction de la Russie continentale. Dans le même temps les porte-paroles de la défense russe insistent sur la fin de ce qu’ils qualifient de simples manœuvres interarmées.
Néanmoins les rotations, décollages et atterrissages d’avions de combat, demeurent toujours aussi fréquentes sur la base aérienne russe de Migalovo dans le nord-ouest de l’oblast de Tver. Des chasseurs-bombardiers biréacteurs Sukhoi Su-34 Fullback mais aussi des intercepteurs / chasseurs de supériorité aériennes Mikoyan MiG-31 Foxhound sont omniprésents sur le tarmac de cette emprise militaire qui habituellement accueille l’état-major de la 12e division russe de transport aérien militaire.
En temps normal Migalovo est le nid des ultimes quadrimoteurs Antonov An-22 Cock encore en dotations dans le pays, ainsi que d’avions plus habituels comme les bimoteurs Antonov An-26 Curl et les biréacteurs Ilyushin Il-76 Candid.
En cas de besoin il faut moins de cinq minutes aux MiG-31 Foxhound et Su-34 Fullback déployés à Migalovo pour intervenir dans l’espace aérien de l’OTAN, et moins de dix minutes dans celui de l’Ukraine. Ces deux modèles de chasseurs représentent donc (encore) une menace claire pour la sécurité dans la région.
Les soixante-douze prochaines heures seront capitales pour comprendre ce retrait des troupes russes. Est t-il réel ou est-ce là un bel enfumage orchestré depuis Moscou ?
Affaire donc à suivre.
Photos © ministère russe de la défense.
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2 Responses
Bonsoir.
Mr Poutine ne veut pas que l »Ukraine rejoigne l’OTAN.
Attendons la décision du président Volodymyr Zelensky.
Sinon votre cliché du Sukhoi Su-34 Fullback est sympa !
Belle machine.
La Russie ne veut surtout pas que l’Ukraine intègre à terme l’union européenne et avoir un voisin à la démocratie occidentale a ses portes. Celà pourrait donner de mauvaises idées aux russes eux-mêmes.