Un présence américaine dans la région similaire à celle des Rafale de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Afin d’aider dans la lutte contre la menace du groupe terroriste Ansar Allah l’US Air Force a envoyé en début de semaine aux Émirats Arabes Unis un détachement du 1st Fighter Wing. Des chasseurs furtifs de supériorité aérienne Lockheed-Martin F-22A Raptor ont de ce fait rejoint la base aérienne d’Al Dhafra. Les avions américains permettent d’ores et déjà de mener des interceptions contres les drones lancés par les forces houties.
Malgré la présence française donc la menace des attaques de drones kamikazes n’est pas retombée. En raison d’accords de défense entre Abou Dhabi et Washington DC l’US Air Force a envoyé sur zone les chasseurs. Ceux-ci, ainsi que leurs pilotes, appartiennent au 27th Fighter Squadron. Pour autant les personnels d’encadrement, et notamment les armuriers et mécanos, dépendent eux de plusieurs autres formations du 1st Fighter Wing regroupées au sein d’un nébuleux 1st Operations Support Squadron.
Pourtant ce déploiement américain interroge, jusqu’aux États-Unis eux même. La présence des chasseurs français n’est pas fondamentalement au cœur des interrogations, c’est plutôt la forme de ce détachement de chasse qui pose question. Dans les premières heures de l’appel à l’aide des Émiratis les Américains avaient répondu qu’un détachement de chasseurs furtifs Lockheed-Martin F-35A Lightning II allait se rendre sur place. Volte-face finalement le Pentagone et l’US Air Force ont décidé d’envoyer aux EAU des F-22A Raptor.
Certes ces derniers sont incontestablement les meilleurs chasseurs de supériorité aérienne actuellement en service dans le monde mais on peut se demander si ces biréacteurs ne sont pas un peu surdimensionnés pour n’abattre que des drones, même kamikazes.
Surtout qu’à la différence des Dassault Aviation Rafale de l’Armée de l’Air et de l’Espace qui peuvent mener aussi bien des missions air-air qu’air-sol les Lockheed-Martin F-22A Raptor de l’US Air Force sont avant tout des chasseurs purs ! Leur engagement comme chasseurs-bombardiers contre Daech n’a jamais vraiment été très probant, l’avion n’ayant pas initialement été conçu comme tel.
Une seule explication semble logique : Washington DC ne veut pas perdre la face aux Émirats Arabes Unis, même pas face à son allié français. On peut alors aisément se demander si les Raptor auront une quelconque utilité là-bas ?
Affaire à suivre.
Photo © US Air Force
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12 Responses
Pour expliquer le déploiement de F22 plutôt que F35, peut être voir la plus grande expérience des pilotes de F22 avec les exercices passés avec leurs homologues français, et le fait qu’ils on déjà collaboré avec des rafales sur des théâtres d’opération? Je n’ai pas souvenir de collaboration F35/Rafale.
Cela reste quand même dommage, car j’ai cru lire que les capteurs du F35 font merveille 🙂
C’est ce que je me demandais pourquoi envoyer un avion furtif de 5eme génération et à l’entretien coûteux pour abattre des drones. Des F-16 auraient largement suffit. Même là bas ils veulent rouler des mécaniques et rester dans une position dominante.
Totalement d’accord avec vous Dimitri, des F-16C ou des F-15E auraient sans doute tout aussi bien fait le job.
Le F35 pose beaucoup d’interrogations et de soucis avec son moteur (Quelques graviers sur les pistes norvégiennes ont faillie clouer la flotte au sol, donc on n’imagine bien que des kilos de sables peuvent êtres particulièrement dangereux) et son avitaillement par temps chaud. Sa logistique laborieuse et coûteuse ont peut être fini d’orienter le choix vers le F22, démontrant sa capacité de projection, sa fiabilité, et au passage flatter l’ego Abou Dhabi.
Sauf si le F22 possède des capteurs plus performants (radar AESA, IRST) permettant de détecter ce type d’objets volants pas si facile à détecter, puisque les défenses anti aériennes ne semblent pas suffire…
Comme le F15, Le F22 ne possède pas d’irst , un pod vient d’être créé à cet effet ( 800KG tout de même, et vu l’encombrement il ne peut être porté qu’en ventral sur le F15) , de plus l’objectif de cet instrument est d’assurer une détection passive (donc non détectable par l’adversaire), inutile face un drone, d’autant que sont l’empreinte thermique est faible. Le radar du F35 est l’APG80 plus puissant que l’APG77 du F22. En revanche l’interdiction d’utiliser le canon interne du F35 pour détruire un drone y est aussi, et possiblement pour quelque chose. Ce dernier ne peut être convenablement aligné (En cause sont chassis) et il génère des dégâts sur le revêtement externe , à l’instar du moteur qui interdit toutes vitesse supersonique.
Désolé pour les fautes, l’écriture automatique….SON au lieu SONT et TOUTES ..Une honte.
Vu les moyens dont disposent les rebelles, meme un vieux P47 ou P51 aurait bien fait le boulot…
Certes Wardog1 mais je ne suis pas sûr que les conservateurs du National Air & Space Museum soient très chauds pour refiler leurs zincs… 😉
Je trouve également ces déploiements curieux. Est-ce l’aveux que les moyens antiaériens présents sur place sont inopérants ?
J’ai vu récemment une vidéo sur les systèmes Phalanx Centurion qui ont été adaptés aux opérations terrestres. Ils ont été utilisés en Irak pour intercepter des projectiles de mortier ou des roquettes et seraient certainement très efficaces contre des drones !
Oui l’emploi du f22 est complètement disproportionné et le mot est faible ! Ils seraient beaucoup plus utiles en Europe de l’est, il me semble ??? Du point de vue des USA ou de l’OTAN.
Ca les met à 3-4h de la mer noire et de l’Ukraine. Mais jusqu’à présent, les Américains ont tendance à faire de la publicité aux moyens de pression qu’ils mettent en place dans ce secteur..