C’est le premier gros déploiement d’avions de combat russes à moins de 500 kilomètres des frontières de l’OTAN depuis le début de l’administration américaine Biden. Entre ce lundi 20 et ce samedi 25 septembre 2021 une vingtaine d’avions de combat appartenant à l’aviation russe sont apparus sur les bases de la région militaire ouest. Il s’agit principalement d’avions de pénétration Sukhoi Su-34 Fullback et de chasseurs Su-30 Flanker-C et Su-35 Flanker-E. Ces derniers sont les moins nombreux.
Moscou reconnait officiellement que ces avions ont bien quitté leurs bases de Sibérie pour rejoindre des installations militaires des oblasts les plus proches des frontières occidentales de la Russie. En sommes ils se rapprochent des pays membres de l’alliance Atlantique comme les états baltes ou encore la Pologne. Sauf que le gouvernement russe ne parle jusque là que de missions d’entraînement, au plus près de la réalité tactique.
Les avions ont été déployés sur deux bases différentes, distantes d’une centaine de kilomètres seulement l’une de l’autre. Particularité notable aucune des deux n’est connue pour accueillir des exercices ou des manœuvres aériennes. Ce sont des bases de déploiement temporaires. Les Sukhoi Su-34 Fullback sont sur l’une tandis que les Sukhoi Su-30 Flanker-C et Su-35 Flanker-E sont sur une autre.
Et le déploiement d’une douzaine de biréacteurs de pénétration Su-34 Fullback ne passe jamais inaperçu. D’abord parce que ce sont de très gros avions, très imposants, et particulièrement bruyants. Ensuite parce qu’en règle général la Russie n’en affecte jamais plus de cinq ou six sur une même base d’entraînement au tir. Ici les avions ont été vu avec des armes air-sol aussi bien guidées que non guidées.
Au niveau des chasseurs on parle d’une dizaine de Sukhoi Su-30 Flanker-C, dont certains gréés comme avions de guerre électronique et de brouillage actif, ainsi que de quatre ou cinq Su-35 Flanker-E cette fois utilisés uniquement pour la supériorité aérienne et/ou l’escorte longue distance.
Alors exercice de guerre aérienne de haute intensité face à l’OTAN ou bien mission d’intimidation vis-à-vis justement de celle-ci ? Nous ne le saurons sans doute jamais. Toujours est t-il que désormais la force aérienne ne se cache plus et semble avoir appris à communiquer. Enfin à minima.
Photos © ministère russe de la défense.
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3 Responses
Hormis l’arme nucléaire, la Russie n’a plus de force militaire susceptible d’intimider l’OTAN. Ce déploiement semble bien futile.
Bonjour,
Le SU-34 est vraiment un avion magnifique.
Poste de pilotage, livrée, silhouette, tout est élégant et racé chez cet avion.
Au niveau aérien et naval, je vous donnerai raison. Mais au niveau terrestre c’est discutable. Sur le papier oui mais en réalité je pense que l’armée de terre russe est mobilisable bien plus rapidement que celle de l’OTAN. Et ça c’est un gros inconvénient.