L’information est tombée cette semaine, révélée par l’état-major de la Fuerza Aérea Argentina. Alors qu’ils étaient particulièrement avancés les pourparlers avec le Pakistan autour du chasseur JF-17 Thunder ont été rompu. L’aviation argentine devra donc de nouveau chercher un futur avion de combat et se contenter de ce qu’elle a actuellement, à savoir un vieille avion d’attaque au sol transformé en chasseur par Lockheed-Martin. Le feuilleton continue.
Beaucoup y ont vu la marque de la Grande Bretagne qui persiste encore et encore à placer l’Argentine sous un strict embargo militaire depuis la guerre des Malouines. Et ils ont eu tort. Certes Londres n’avait pas cacher voir d’un mauvais œil l’arrivée envisagée en Argentine du chasseur sino-pakistanais mais la raison est plus simple : le prix demandé par le consortium demeurait trop élevé. Les 664 millions de dollars américains des douze avions de combat furent bien budgétés par les Argentins mais leur impact sur les finances de ce pays toujours aussi endetté était impossible à relever.
Tout est donc à refaire pour la Fuerza Aérea Argentina. Il faut de nouveau dénicher la perle, l’avion de combat qui permettra à cette aviation militaire de voir venir pour au moins les trois décennies à venir sans toutefois se heurter aux interdits hérissés par le Royaume-Uni.
L’hypothèse d’une vente de Mirage 2000B/C de seconde main telle celle réalisée auprès de l’Inde semble hautement improbable car elle ne répond à aucun des deux critères susmentionnés. Jamais ces avions désormais anciens ne demeureront compétitifs pour les trente prochaines années. En outre leur vente entrerait en désaccord avec nos alliés britanniques. D’ailleurs n’importe quel avion d’occasion serait dans le même cas.
Du coup on finit par se dire que la Fuerza Aérea Argentina risque de devoir continuer quelques temps encore avec ses Lockheed-Martin A-4AR Fightinghawk et leur capacité air-air limité. Disposant d’un radar AN/APG-66(V)2 dérivé de celui équipant le General Dynamics F-16 Fighting Falcon et d’un cockpit tout-écran le Fightinghawk n’a comme tout armement antiaérien que deux missiles à courte portée AIM-9 Sidewinder.
Sur les trente-six A-4AR Fightinghawk livrés entre 1996 et 1999 par la branche argentine de Lockheed-Martin entre six et huit demeureraient actuellement encore en service. Pour mémoire ils dérivent, comme leur désignation le laisse sous-entendre, du vénérable Douglas A-4 Skyhawk de la guerre froide.
Photos © Keypublishing.
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Une réponse
Pourtant 664 millions pour douze avions neufs ça me paraissait raisonnable. Pour trouver encore moins chère que du sino-pakistanais, on tombe dans mission impossible.
Il ne faut pas que l’Argentine se fache avec ses voisins car avec seulement une poignée de sidewinder pour se défendre, le ciel argentin c’est un peu open bar.