Une fois encore l’industrie aéronautique prouve qu’elle peut parfaitement se mettre au diapason des aspirations populaires en matière d’écologie et d’impact environnemental. Ce jeudi 27 mai 2021 le prototype du motoplaneur à propulsion électrique Euroglider a réalisé sa première présentation officielle depuis la Base Aérienne 701 de Salon de Provence. Cet aéronef est le fruit d’un travail de coopération entre Dassault Aviation, l’Armée de l’Air et de l’Espace, et plusieurs écoles d’ingénieurs réparties sur tout l’Hexagone. Son vol inaugural remonte lui à décembre dernier.
L’intérêt premier pour l’Armée de l’Air et de l’Espace de s’intéresser à un motoplaneur c’est la possibilité à terme d’envoyer à la retraite (bien méritée) ses vieux Jodel D.140 Abeille. Ces increvables monomoteurs assurent encore en partie en 2021 le remorquage des planeurs. Le second point fort pour nos militaires c’est qu’une telle machine à propulsion électrique serait un appareil propre, donc impactant moins l’environnement en ayant des rejets de CO2 quasi nuls dans l’atmosphère.
C’est pourquoi la démonstration survenue jeudi dernier est éminemment importante pour l’Armée de l’Air et de l’Espace. L’Euroglider pourrait représenter son avenir.
Si on excepte ses deux hélices propulsives fonctionnant à l’énergie électrique cette machine ressemble à n’importe quel planeur. C’est pourtant un concentré de technologies, dont certaines sont encore classifiées. On peut le comprendre.
L’Euroglider est développé par plusieurs dizaines d’élèves ingénieurs provenant de hautes écoles très différentes (École de l’Air, ESTACA, ESTIA, ou encore Sup’ Aéro pour ne citer qu’elles) et encadrés par Dassault Aviation, le Groupement Français des Industries Aéronautiques et Spatiales, l’Armée de l’Air et de l’Espace, ou encore l’Association Européenne pour le Développement du Vol à Voile.
La phase d’industrialisation est d’ores et déjà envisagée. Pour autant l’avionneur clodoaldien ne s’en chargera pas, laissant cela à une entreprise française spécialisée dans l’aviation générale et sportive. Le nom de celle-ci n’a pas encore été dévoilé.
Pour ce vol de présentation officiel aux autorités civiles et militaires l’Euroglider avait été peint aux couleurs des planeurs militaires français. Et en plus il a bénéficier d’une météo clémente.
Photos © Armée de l’Air et de l’Espace & Dassault Aviation.
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7 Responses
L’idée de la propulsion est certes novatrice, mais par contre le planeur support est lui franchement daté: un Centrair C201 Marianne datant des années 80: il y a largement plus récent, notamment chez les planeuristes d’outre Rhin. Mails il est vrai que les planeurs Centrair (Marianne et Pégase) sont encore les principales montures des sections de vol à voile militaires.
Le C201 est certes un planeur ancien mais éprouvé. Et rien ne dit dans l’article que l’Euroglider se basait sur un planeur récent.
Une version dronisé avec du Euroflir 410 pour de l’ISR serait pas mal.
Pour la douane, la sécurité civil ou force de l’ordre ça serait pas mal.
Un Marianne rhoo!!
Suis pas sûr qu îl en reste encore en état de vol dans les clubs 🙁
Une machine sympa mais avec quelques défauts dont la cabine petite dans mes souvenirs
Belle idée en tout cas
Mais je pense que vous vous enflammez ( ou plutôt vous vous électrifiez) Arnaud. Sur la mise en production, ptet une modif il doit bien rester une dizaine de cellule
NB il n’y a plus de constructeur hexagonal français de planeur
Peut-être une question bête mais tant pis! À quoi sert ce motoplaneur dans l’armée?
Bonjour, il est pour l’instant expérimental.
C’est expliqué au début du 2ème paragraphe de l’article