Un drone Reaper intercepté par un Rafale de l’Armée de l’Air et de l’Espace !

On le sait la chasse française est une des plus efficaces de l’OTAN, et par-delà même du monde. Mais une mission comme celle révélée ce samedi 17 avril 2021 par l’Armée de l’Air et de l’Espace est assez inédite. En effet un Dassault Aviation Rafale C a été sonné pour identifier et intercepter un aéronef qui s’est révélé être un drone de combat General Atomics MQ-9 Reaper. Un avion sans pilote bien lent pour un tel chasseur.

Vous l’aurez bien entendu compris il s’agissait là d’une manœuvre aérienne interne à l’Armée de l’Air et de l’Espace. Il s’agissait de permettre d’entraîner les pilotes de la posture permanente de sûreté aérienne. Les pilotes des deux Rafale C devaient rejoindre l’aéronef en question et l’identifier formellement. Une fois cela réalisé les deux chasseurs devaient intimer l’ordre au pilote de les suivre. Sauf que gros hic ici l’avion en question n’a pas de pilote. Ou plutôt il n’y a pas de pilote dans l’avion. Celui-ci est installé dans un shelter de la Base Aérienne 709 de Cognac, le nid de la 33e Escadre de Surveillance, de Reconnaissance et d’Attaque. Pour mémoire c’est elle qui met en œuvre les drones General Atomics MQ-9 Reaper français.

Habituellement dans ce genre d’exercice le rôle des aéronefs lents est plutôt tenu par des machines pilotées comme l’Eurocopter AS.555 Fennec ou le Socata TBM-700. Un drone de reconnaissance et d’attaque c’est assez nouveau.
Outre l’exercice de police du ciel cela permet aussi d’entraîner les pilotes français à l’interception de drones MALE. Une procédure qui pourrait se révéler de moins en moins rare dans les prochaines années aux vues de l’importance prise par ces aéronefs dans le monde. Des UCAV fabriqués en Chine, en Russie, ou encore en Turquie pourraient parfaitement être interceptés par des chasseurs français. Ils sont vendus dans le monde entier.

On remarquera à l’incidence prise par le Rafale C qu’il n’est pas forcément l’avion le plus à l’aise pour intercepter un tel appareil. Pour autant le pilote s’en acquitte avec professionnalisme et assurance.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

12 Responses

  1. Si une réelle interception comme celle-là devait se faire, les pilotes n’auraient aucun scrupule à abattre le drone intercepté. Ce serait même le seul moyen à defaut de pouvoir communiquer avec les télépilotes.

  2. L’aérodynamique du Rafale lui permet de voler à très basses vitesses, le tout contrôlé par les commandes de vol, ça facilite beaucoup le pilotage

  3. Bonjour Arnaud, pour rebondir sur le commentaire de Dimitri, connaissez vous la posture de la France sur l interception d un drone ?
    Vu qu’il n y a aucun contact possible avec le pilote, quel est la procédure ?

    1. Bonjour Chris.
      À ma connaissance toutes les informations concernant les postures d’interception dans l’Armée de l’Air et de l’Espace sont classifiées, y compris celles pour les UAV/UCAV. Autant dire qu’il est quasi impossible de répondre actuellement à votre question.

  4. Pour le ‘neutraliser’ sans dépenser des munitions canon ou missile, un Rafale pourrait-il appliquer la méthode des Spitfire contre les V1. On se glisse aile sous aile et hop on fait ‘basculer’.
    C’est peut-être un pb avec les ailes delta et surtout un missile en bout d’aile !

    D’ailleurs je ne sais pas si cette méthode est réelle ou bien si elle fait partie des légendes de la bataille d’Angleterre.

    1. Pour le coup ce n’est pas une légende même si la technique a été beaucoup exagérée. En fait il semble que quelques pilotes seulement l’aient employée, et encore de manière très très marginale. Après la propagande britannique a fait la suite. Il faut savoir qu’au moins un pilote de Hawker Typhoon s’y essaya aussi.

    2. Le faire basculer et qu’il se dirige vers le sol c’était dans le meilleur des cas. Le plus souvent le but était juste de le dévier de sa trajectoire prévue pour que le V1 se crashe en mer ou en pleine campagne. Il faut dire que ces V1 avait une très faible précision, dans les 10km. Je pense qu’un tir canon est le mieux. Si on peut éviter d’endommager un appareil pour quelques obus.

    3. Beaucoup trop risqué pour le Rafale, s »k faut l’abattre , le pilote choisira le canon ou le missile suivant les circonstances.
      Idem pour les pilotes anglais, je suppose qu’ils étaient à court de munitions sinon c’était tout de même plus facile et moins risqué que de s’approcher du V1

    4. Je crois quand même qu’il n’y a que quelque seconde de tir canon sur un Rafale donc un drone oui, plusieurs drones bonjour les dégats !
      Quitte à être très proche du drone, ne peut-on envisager un système qui brouillerait ses communications, système qui serait moins efficace à trop grande distance ?
      Ou bien ouvrir la verrière et tirer dessus au pistolet !
      Ou un coup de vide-vite du carburant « dans la face ».

      1. Face a ces méthodes archaïques, on développe actuellement des canons laser. La France en développe actuellement que ce soit anti-drone ou même anti satellite.

      2. La commande de tir canon est commandée avec une sélection de mode de tir. Sinon, le temps que le pilote pense à retirer son doigt de la gâchette, il n’a plus de munition. 2500 coup/minute et 250 munitions.
        Normalement même en brouillant les communications, le drone peut suivre un plan de vol pré-établi.

        1. Pensez-vous que les pilotes ne soient pas entraîner aux tirs au canon?
          D’autre part, le tir est assisté, la trajectoire des obus en prévision est matérialisé dans le VTH (HUD) par une sorte de serpent, ça aide

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