C’est une des premières mesures phares du président Joe Biden en matière de défense et d’affaires étrangères. À la date symbolique du 11 septembre 2021 les forces américaines auront quitté le théâtre afghan. La question est désormais de savoir si cette décision diplomatique et politique va également concerner les opérations aériennes, notamment dans les domaines de la reconnaissance et des actions offensives. La réponse y est bien plus nuancée.
Celle-ci a été apportée en deux temps, par deux autorités différentes. La première d’entre-elles est le général Austin S. Miller. L’actuel patron des forces américaines en Afghanistan a révélé il y a peu que des missions de renseignement aéroportée seraient maintenues, qu’elles soient le fait d’aéronefs pilotés ou non. Et ce renseignement servira autant les intérêts de la CIA et du Pentagone que de la défense afghane. Si Miller n’a pas spécifié le niveau de ces missions d’avions de reconnaissance et de drones il est en tout cas clair qu’elles seront sans doute assez régulière dans le temps.
Le second est le général Kenneth F. McKenzie Jr, qui dirige aujourd’hui l’US Central Command. L’officier de haut rang du corps des Marines est donc le patron des opérations américaines au Proche et Moyen-Orient ainsi qu’en Asie centrale. L’Afghanistan est donc logiquement dans son secteur de responsabilité. Et c’est véritablement lui qui a apporté le plus d’informations.
Le général McKenzie Jr a notamment rappelé qu’un porte-avions continuerait d’être déployé dans la zone de l’US Central Command avec à son bord des avions de combat EA-18G Growler et F/A-18E/F Super Hornet ayant la capacité à tous moment de rejoindre l’espace aérien afghan pour y porter le feu. En outre il insiste sur le fait que le retrait des troupes au sol n’implique pas la fin des appuis aériens rapprochés par l’US Air Force au profit des forces afghanes et des nations de la coalition alliée. À ce niveau là ce sont les installation d’Al Udeid AB au Qatar qui seront privilégiés pour les avions terrestres américains. Celle-ci accueille par exemple actuellement un détachement de B-52H Stratofortress.
Donc au final oui les opérations aériennes se poursuivront après le 11 septembre 2021. Si les hélicoptères terrestres américains auront sans doute déserté les cieux afghans il en sera tout autrement des avions et drones. Tant que le pouvoir de Kaboul aura besoin du grand frère américain il sera là pour prêter ses aéronefs, pilotes, et munitions. Djihadistes et talibans sont prévenus.
Photos © US Air Force
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