En début de soirée du 2 mars dernier, un incendie prend naissance à bord du navire canadien Atlantic Destiny pêchant à mi-chemin entre la Nouvelle-Écosse et Cape Cod en Nouvelle-Angleterre. Incapable de maîtriser rapidement le feu, l’équipage du navire lance un appel de détresse. La situation est immédiatement prise en main par le Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage à Halifax, qui dépêche vers le bateau en difficulté des aéronefs de recherche et sauvetage (R&S) ainsi que le navire Cape Roger de la Garde côtière canadienne. La situation s’aggrave lorsque les moteurs tombent en panne vers 20:30 et que le bateau à la dérive prend l’eau dans des vagues hautes de 8 mètres. Décollant de la base Greenwood, un avion CC-130 Hercules et un hélicoptère CH-149 Cormorant de l’Aviation royale canadienne (ARC) sont bientôt sur zone pour survoler le navire en détresse.
Confronté à la possibilité de devoir évacuer rapidement les 31 membres d’équipage de l’Atlantic Destiny, le centre de coordination canadien contacte également l’US Coast Guard (USCG). De sa base de Cape Cod, l’USCG dépêche sur zone un avion HC-144 Ocean Sentry et deux hélicoptères MH-60 Jayhawk. Les hélicoptères canadien et américains entreprennent une périlleuse opération d’hélitreuillage des marins du bateau ballotté par la mer en furie, et ce dans l’obscurité complète avec des bourrasques de vent atteignant les 100 km/heure.
En pleine nuit du 3 mars, 27 marins ainsi évacués touchaient terre à l’aéroport de Yarmouth en Nouvelle-Écosse pour être immédiatement pris en charge par des équipes médicales. Le capitaine et trois marins de l’Atlantic Destiny, ainsi que deux techniciens en sauvetage de l’ARC, restent à bord toute la nuit pour tenter de maintenir à flot le navire en perdition. Constatant l’inévitable le matin du 3 mars, le bateau de pêche fut abandonné et ses derniers occupants évacués vers le navire Cape Roger qui veillait tout près. Deux heures plus tard, l’Atlantic Destiny est disparu sous les flots.
Aujourd’hui, les autorités canadiennes et américaines se félicitent de la grande réussite de cette opération conjointe de sauvetage réalisée dans des conditions éprouvantes. Il faut dire que des exercices canado-américains se tiennent régulièrement afin d’être prêts à une telle éventualité. Chapeau au professionnalisme et au courage de ces hommes et femmes servant sous les drapeaux ! Quant aux marins pêcheurs encore secoués par cette aventure, ils sont évidemment heureux d’être tous sains et saufs.
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3 Responses
Trente-et-un membres d’équipage sur un bateau de pèche, ça ne devait pas être un petit chalutier ce navire. En tous cas bravos aux équipes américaines et canadiennes. Chouette article Marcel.
Je lève mon chapeau bien haut à toutes les personnes membres qui ont participé à ce sauvetage. Les performances du CH-149 Cormorant lors de ce sauvetage démontrent une fois de plus le bien-fondé de cet achat pour le Canada.
Bel accomplissement de la part de ces hommes, et de leur organisations respectives, ça fait plaisir à voir ! 🙂
La solidarité des hommes de mer, et des airs ! ^^
J’apprends au passage qu’en anglais le nom ‘Comroran’ prend un T supplémentaire.. J’ai d’abord cru à une faute d’orthographe 😉