Il pourrait bien s’agir du dernier gros contrat négocié sous l’administration Trump. Ce mercredi 20 janvier 2020 le gouvernement émirati a fait savoir à son homologue américain sa décision de commander cinquante chasseurs multi-rôles Lockheed-Martin F-35A Lightning II. L’avionneur doit donc désormais négocier cette exportation avec la jeune administration Biden et le Congrès. En cas d’accord définitif les Émirats Arabes Unis deviendraient le deuxième client de l’avion furtif au Moyen-Orient, après Israël.
C’est le timing de cette commande officielle émiratie qui fait sourire. Elle est arrivée par voie diplomatique sur les bureaux de la Defense Security Cooperation Agency aux alentours de 10 heures 45, heure locale. C’est à dire un peu plus d’une heure avant l’officielle prestation de serment de Joe Biden en tant que 46e Président des États-Unis. C’est donc bel et bien sous l’administration Trump que ce contrat d’exportation aura été finalisé. Même si c’est Joe Biden qui aura le dernier mot, ou plus vraisemblablement son futur secrétaire à la défense.
Du côté émirati on ne cache plus le fait que ces cinquante Lockheed-Martin F-35A Lightning II permettront de renforcer la force aérienne. Une United Arab Emirats Air Force qui pourra ainsi revendre sur le marché de seconde main ses Dassault Aviation Mirage 2000-9. C’est en tout cas ce que déclarait il y a peu le ministre de la défense de ce petit pays.
Pour la petite histoire les chasseurs de facture française ont été modernisés il y a quelques années, assurant ainsi en effet qu’ils ne finissent pas à la casse ou comme pièces de musées.
Un troisième pays moyen-oriental pourrait également faire son apparition sur l’échiquier de Lockheed-Martin : le Qatar. Cet état très riche, lui aussi à peine plus gros qu’un confetti, avait fait savoir son intention d’acheter l’ultramoderne chasseur américain. La normalisation de ses relations avec ses voisins émiratis et saoudiens pourrait en outre jouer en faveur d’une telle option d’achat. Cependant les contours du contrat à venir son plus flous.
Un peu plus de dix milliards de dollars américains, voilà ce que la vente de ces cinquante F-35A Lightning II aux Émirats pourrait rapporter à Lockheed-Martin et aux contribuables américains. Pourtant il y a encore quelques jours Joe Biden annonçait qu’il examinerait à la loupe tous les contrats d’exportation d’armement signés sous son prédécesseur. À n’en pas douter celui-ci en fera partie.
Photo © US Air Force.
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9 Responses
Oui Arnaud, ce contrat sera même soupesé avec beaucoup d’attention car il est porteurs de grosses jalousies au Moyen-Orient, notamment en Israël.
Comme d’habitude on se demande où ils prennent les pilotes et les techniciens ?
Oui surtout concernant le Qatar. Ca devient ridicule:
12 Mirage, 36 Rafale, 36 F15, 24 Eurofighter et maintenant ils veulent des F35 !
Le tout pour une population de 2;7 millions d’habitants. Le seuil de sélection des pilotes doit être fortement rabaissé !
Ou alors ils vont avoir des pilotes formés pour voler sur plusieurs types d’avions à la fois.
J’avais pas pensé à ça ! Mais ça ne me semble pas très réaliste.
Et ça signifierait qu’une partie des appareils n’ont pas de pilotes disponibles, puisqu’un pilote, s’il pourrait voler sur deux type d’appareils, ne peut pas voler sur les deux en même temps !
Et ça augmenterait le temps de formation pour chaque pilote, donc diminuerait leur disponibilité.
Les USA proposent en sous main des pilotes mercenaires qui ne sont plus d’active !
Les Russes agissent aussi ainsi !
Il faut plutôt se baser sur les Qataris nationaux dont le nombre ne doit pas excéder 400 000 personnes.
Pour une force aérienne assez importante, ça pose en effet question pour ces petites monarchies de la région.
Et si c était 50 rafales ….. il n y aurait pas de discussion sur le ratio population pilotes
C’est une question qui se posait déjà lors de l’achat des Mirages 2000 à l’époque… L’une des réponse en matière de formation a été l’escadron franco-qatari créé sur la base de Mont-de Marsan.
Ça questionne, et c’est bien normal, mais on peut mettre en oeuvre des solutions et j’ajouterai que ces questions de ressources humaines se posent également pour l’Armée de l’Air et de l’Espace française. Le vivier de pilotes qualifiés et expérimentés, par exemple dans « l’entrée en premier », est fragile.
Les accidents qui se sont produits il y a quelques mois sur MIrage 2000D sont par exemple le symptôme d’un déficit d’entraînement parce que les opérations extérieures drainent les compétences et les machines.
Mais…. euh, on s’éloigne dui sujet. Désolé.