Le chiffre peut paraître faible aux regards du succès de l’avion furtif américain mais il est à mettre en parallèle avec la crise sanitaire qui a frappé le monde depuis le début de l’année. Entre janvier et décembre 2020 l’avionneur Lockheed-Martin a donc assemblé et livré cent vingt-trois F-35 Lightning II aussi bien destinés aux forces américaines qu’à l’exportation. Et cela concerne autant les versions A que B ou encore C de l’avion, toutes trois très différentes les unes par rapport aux autres. Les prévisions initiées l’an dernier à la même époque prévoyaient 141 avions livrés.
Le constructeur a donc quelque peu sauver les meubles. En effet en décembre 2019 le chiffre prévisionnel pour l’année 2020 ne prenait pas en compte ce coronavirus Covid19 que le monde découvrait à peine et dont la majorité des spécialistes minimisaient encore l’impact sur la santé et l’économie planétaire. Au plus fort de la première vague au printemps dernier la majorité des grands avionneurs avaient temporairement fermé ses portes. Lockheed-Martin n’y faisait pas exception. Les cadences de fabrications et de livraisons du F-35 Lightning II allait forcément s’en faire ressentir, comme pour les autres productions de l’industriel.
Le plus gros de la production a cependant concerné l’US Department of Defense. Soixante-quatorze machines à destination de l’US Air Force, de l’US Marines Corps, ou encore de l’US Navy. C’est à dire aussi bien des chasseurs terrestres F-35A que des chasseurs embarqués à décollages et atterrissages verticaux ou très courts F-35B ou destinés à l’emploi sur porte-avions F-35C. Cette dernière version étant celle qui a été le moins fabriqué cette année.
C’est d’ailleurs l’US Navy qui pâtit le plus du défaut de dix-huit machines non-construites entre les 141 prévues initialement et les 123 réellement livrées.
Les quarante-neuf Lightning II restant sont donc des F-35A et F-35B destinés aux clients étrangers. Sur ce total trente-et-un exemplaires étaient à destination des nations partenaires de premier plan du programme à savoir l’Italie, les Pays-Bas, et le Royaume-Uni. Les dix-huit exemplaires restant revenant aux clients dits exports c’est à dire ne prenant pas directement part à l’usinage des avions de combat. On y retrouve notamment Israël ou encore la Norvège. Pour la petite histoire le 123e et dernier F-35 Lightning II de l’année 2020 a d’ailleurs été livré la semaine dernière à un pays européen : l’Italie.
Photo © US Navy.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
6 Responses
L e pentagone vient de faire savoir qu’il est contre le lancement à pleine capacité de la production du F-35 !
La raison ; L’appareil ne bénéficie toujours pas de la pleine capacité opérationnelle (FOC)
Ce dernier vole actuellement sous la capacité opérationnelle initiale (IOC)
Cette FOC sera-t-elle atteinte un jour ? A quelle prix ?
Première fois que je lis une telle info à propos du Pentagone vis à vis du Lightning II, et je dois dire qu’elle me surprend car ça voudrait dire que l’USDoD ne voudrait pas rentabiliser son avion de combat et donc perdre de l’argent ?
C’est une annonce de Bloomberg
https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-12-31/pentagon-keeps-398-billion-f-35-s-full-rate-production-on-hold
Oh bah ça alors une info de Bloomberg qui soit opposée à Lockheed-Martin, comme c’est étonnant !!! Vous permettrez d’attendre qu’un média économique un peu plus neutre en parle de manière sérieuse pour m’intéresser à cette info. Ça fait des années que ce média se complait à taper le F-35 et à défendre Boeing, notamment sur la question du 737 Max.
Certes, mais Bloomberg ne fait que citer Jessica Maxwell, une porte parole du sous secrétaire de la défense chargée des achats ….
Ouais enfin à 17 jours de la passation de pouvoir entre Trump et Biden qui fait encore confiance à Jessica Maxwell en dehors de Bloomberg Media ? Même Fox TV s’en désintéresse.