La nouvelle en a surpris plus d’un. Ce mercredi 25 novembre 2020 le porte-avions américain USS Nimitz est retourné dans la partie occidentale de la Mer d’Arabie, qu’il avait quitté deux semaines auparavant. Surtout ce retour en zone irako-iranienne intervient au moment où le futur ex-président Donald Trump annonçait un retrait progressif des forces américaines déployées au Moyen-Orient et en Afghanistan. Du coup il est assez compliqué désormais de comprendre la logique des décideurs du Pentagone, qui semble différente de celle de la Maison-Blanche.
Au moment où leur porte-avions prenaient le chemin de l’exercice Malabar 2020 au large des côtes indiennes la plus part des marins à bord de l’USS Nimitz pensaient sans doute pouvoir passer les fêtes de fin d’année auprès de leurs proches. Il n’en sera visiblement rien. Car à peine les manœuvres terminées avec les marines australiennes et indiennes, et le porte-avions recevait l’ordre de retourner en zone de guerre moyen-orientale. Leurs avions de combat devaient reprendre les opérations face à l’autoproclamé État Islamique et ses derniers bastions irakiens et syriens.
Dans le même temps Donald Trump, au plus mal sur la scène intérieure américaine après sa déroute face à Joe Biden, annonçait à demi-mot ne pas vouloir relâcher la pression sur le régime de Téhéran. Face à ce dernier l’USS Nimitz et ses 90 aéronefs embarqués représentent un argument de poids.
Donc les vols ont repris en zone irako-iranienne, au plus proche du détroit d’Ormuz, comme si de rien n’était ! Vingt-quatre heures sur vingt-quatre les Northrop-Grumman E-2D Advanced Hawkeye du bord surveillent les cieux aux abords immédiats du porte-avions tandis que les Boeing F/A-18E/F Super Hornet et EA-18G Growler enchaînent les décollages et appontages pour réaliser leurs missions de combat contre les forces djihadistes.
L’assassinat à Téhéran de l’atomiste iranien Mohsen Fakhrizadeh-Mahabadi a considérablement tendu le travail des équipes à bord du porte-avions américain. Même si les Gardiens de la Révolution accusent depuis le début les services du renseignement israélien d’être à l’origine de ce meurtre le retour de l’USS Nimitz deux jours seulement auparavant questionne sur le rôle des États-Unis. Et désormais les avions de patrouille maritime Lockheed P-3A Orion iraniens n’hésitent plus à s’approcher du géant des mers, tout en restant à bonne distance.
Même si le Pentagone se refuse toujours à expliquer la volte-face quand à l’USS Nimitz dans la région il est désormais difficile d’imaginer que les femmes et les hommes à son bord pourront être rentrés au pays pour les fêtes de fin d’années. Après Thanksgiving c’est donc Noël qu’ils passeront à bord.
Photos © US Navy.
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4 Responses
Effectivement, ça ne doit pas être de tout repos, surtout pour le groupe d’escorte autour du PA qui constitue la 1ère couche de défense
Bonsoir,
Ça a quand même de la gueule un Growler à l’appontage sur le Nimitz !
Ne manque que le Pacha Kirk Douglas pour un retour vers l’enfer !
Ouais enfin du coup il manque aussi les A-6 Intruder, A-7 Corsair II, RF-8 Crusader, et autres F-14 Tomcat. Sans parler du SH-3 Sea King. 😉