L’information a été révélée ce mercredi 16 décembre 2020 par madame Barbara Visser, ministre néerlandaise de la défense. À l’horizon 2027 la Koninklijke Luchtmacht devra s’être trouvé un nouvel avion d’entraînement basique et intermédiaire en remplacement de ses actuels Pilatus PC-7 de facture suisse. Ces avions en service depuis 1988 ont tous été modernisés en 2013. Il est à noter que les forces aériennes néerlandaises ne possède aucun jet d’entraînement avancé.
Sur les treize avions livrés entre 1988 et 1989 tous sont encore en service, aucun n’ayant souffert d’un accident majeur. Deux ont cependant été partiellement reconstruits suite à des atterrissages un peu délicat. C’est souvent la règle du jeu avec les avions d’entraînement militaire. Pour autant, et malgré la modernisation dite à mi-vie réalisée en 2013, les Pilatus PC-7 Turbo Trainer néerlandais vieillissent. Le gouvernement des Pays-Bas se donne donc environ cinq ans, jusqu’à fin 2025 pour trouver un successeur. Et encore jusqu’en 2027 pour que les premiers exemplaires entrent en service.
Aucun avion ne semble à ce jour avoir les faveurs de la Koninklijke Luchtmacht. Pourtant il faut signaler que son état-major a, à plusieurs reprises au cours des derniers mois, indiqué qu’un avion à turbopropulsion trop évolué ne serait pas le bienvenue dans l’arsenal néerlandais. En gros cela signifie que des avions d’entraînement comme le Beechcraft T-6 Texan II, l’Embraer Emb 314 Super Tucano, ou encore le Pilatus PC-21 ne sont pas franchement les avions idéaux pour remplacer les PC-7M hollandais. Alors que reste t-il aux Néerlandais ?
D’autres modèles doté d’un unique turbopropulseur mais moins puissant ou disposant d’une avionique plus rustique existent. Et en premier lieu les Grob G.120TP allemands et KAI KT-1 Woongbee sud-coréens. Ce sont sans doute les deux modèles les plus à même de répondre aux attentes néerlandaises. Le Pilatus PC-9 suisse toujours en production ou encore le tout nouveau Diamond DART 550 autrichien pourraient également tirer leur épingle du jeu. Le premier ayant pour lui une large expérience et le second d’avoir été conçu justement pour ce genre de marchés.
Les HTT-40 et Hürkus respectivement indiens et turcs semblent eux par contre totalement hors jeu, tout comme le Kobac serbe. On imagine mal une puissance de l’OTAN acheter des avions d’entraînement fabriqué en Turquie ou en Inde voire en Serbie.
Avec un budget d’environ 250 millions d’euros pour douze à quinze avions on peut dire que les Néerlandais jouent sur du velours. Reste que ce marché ultra-concurrentiel risque de donner bien des surprises dans les années à venir. Évidemment nous reviendrons d’ici là sur le sujet.
Photos © ministère néerlandais de la défense.
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