Il n’est jamais facile de devoir changer ses habitudes, même lorsque l’on est de très grands professionnels comme les pilotes de la patrouille de démonstration de l’US Navy. Les Blue Angels ne sont pas en représentations actuellement, pour autant ils ne sont pas en vacances : ils s’entraînent. Ou plus exactement ils repoussent les limites de leurs nouveaux avions, les Boeing F/A-18E/F Super Hornet. Il s’agit pour eux de voir ce que ce très impressionnant avion de combat leur apporte par rapport à leurs anciens McDonnell-Douglas F/A-18 Hornet.
Bien sûr tous les pilotes des Blue Angels le connaissent, ils viennent presque tous d’unités évoluant sur F/A-18E/F Super Hornet. Et ceux qui n’en sont pas volaient auparavant sur EA-18G Growler, un avion très très proche dans sa définition. Mais entre quitter le pont d’envol d’un porte-avions pour aller porter le feu loin derrière les lignes ennemies et décoller pour représenter l’aéronavale américaine auprès du public il y a une vraie différence. La seconde mission n’est pas forcément plus facile car elle demande une concentration et une connaissance de l’avion exemplaires. Surtout le pilote de présentation doit savoir de quoi son aéronef est capable et surtout de quoi il ne l’est pas.
En show aérien il ne faudrait pas que les Blue Angels poussent trop loin leurs Super Hornet, car en cas d’incident cela pourrait vite tourner au drame. S’éjecter d’un avion de combat au-dessus du désert irakien ou au-dessus d’un aéroport du Michigan avec des milliers d’aérophiles et de curieux en dessous, c’est sensiblement différent. Surtout quand l’avion tombe, s’écrase, et s’embrase. Dans le désert ce n’est pas super gênant, dans la foule un peu plus.
Du coup les Blue Angels s’entraînent ! Et par ricochet la région de Pensacola en Floride se réveille de plus en plus fréquemment au vrombissement des turboréacteurs General Electric F414-GE-400.
Du levé au couché du soleil les Super Hornet bleus et jaunes enchainent les décollages, les figures, les vols en formations serrées, et les atterrissages. La saison 2021 arrivera sans doute plus vite que ne le voudraient certains pilotes, si elle a lieu.
Donc l’élite de l’aéronavale américaine se doit d’être au top. Approximation est un mot inconnu du vocabulaire des femmes et des hommes qui œuvrent dans les postes de pilotage ou auprès des avions de la patrouille. Alors les avions volent. Et c’est tant mieux, après tout c’est ce que l’on attend d’eux.
Photos © US Navy.
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2 Responses
A quand une paf avec des avions plus moderne ?
Et le nouveau Fat Albert s’entraîne-il à décoller avec ses fusées JATO? A voir sur https://www.youtube.com/watch?v=3mtONDYOdao