Au cas où certains auraient encore des doutes à ce sujet la guerre dans le Sahel se poursuit avec toujours la même intensité. Ce vendredi 6 novembre 2020 en fin d’après-midi un drone de surveillance MQ-9 Reaper de l’Armée de l’Air et de l’Espace a frappé une position djihadiste après l’avoir repérée. Une opération héliportée de commandos français a été envoyé afin de neutraliser les derniers combattants ennemis. Au moins deux d’entre eux ont été capturés et présentés à la justice malienne.
Tout a commencé par un vol de surveillance réalisé par un drone de reconnaissance moyenne altitude longue endurance au-dessus de la région aride dite du Gourma malien. Cette immensité sèche est réputée pour abriter de nombreux groupes terroristes armés. Et justement en après-midi de vendredi dernier plusieurs combattants djihadistes ont été repéré depuis les airs. Les télé-opérateurs du General Atomics MQ-9 Reaper en ont immédiatement avisé leur hiérarchie, et notamment l’état-major des opérations dans la région. Une frappe a été décidée ainsi que le déploiement de troupes françaises au sol.
Nul besoin cependant de faire décoller ou dérouter des chasseurs car le drone français était armé de deux bombes à guidage laser GBU-12. Pour mémoire cette munition de facture américaine s’articule autour d’une classique bombe Mk-82 de 227kg sur laquelle a été installé un système de guidage. C’est une arme très discrète et d’une redoutable précision, particulièrement adaptée à l’action aérienne française menée au Sahel. Drone MQ-9 Reaper et GBU-12, autant dire que les djihadistes n’ont sans doute pas compris ce qu’il leur arrivait tant ces deux équipements sont silencieux.
Cependant afin de s’assurer que le maximum de combattants ennemis soit tué et que le plus possible de matériel soit détruit l’état-major avait choisi d’envoyer sur place une vingtaine de commandos de montagne, des combattants français hautement aguerris au Mali. À bord de deux hélicoptères d’assaut NH-90 Caïman TTH et sous la couverture de deux hélicoptères de combat Tigre les fantassins de la force Barkhane ont pris pied sur le site. Celui-ci se trouvait près du village touareg de N’Tillit, à une petite centaine de kilomètres de Gao.
Les combats se sont engagés dès leur arrivée, mais le ministère des armées n’a pas communiqué dessus.
Tout au plus sait t-on qu’après le passage des deux Tigre et du Reaper la majeure partie du groupe terroriste islamiste avait été détruit. Deux combattants ennemis ont été capturé par les forces spéciales françaises qui les ont ramené à leur base afin de les présenter à la justice malienne. L’opération s’est finalement arrêté au milieu de la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre.
Cette action intervient quelques jours seulement après le raid des Mirage 2000D dans la région. Autant dire que nos forces font très mal actuellement à ces groupes pseudo-religieux qui rançonnent et terrorisent les populations locales sahéliennes.
Photo © ministère des Armées.
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