L’avion furtif américain ne cesse de convaincre de nouvelles forces aériennes. Même si des zones d’ombres subsistent dans la demande officielle formulée par les autorités qataries il est indéniable que le succès du Lockheed-Martin F-35 Lightning II dépasse désormais très largement le simple cadre des pays engagés dans le programme JSF. Il s’agit donc du deuxième état du Golfe à chercher à acquérir cet avion de combat de 5e génération. On parle désormais d’un marché compris entre vingt-quatre et trente-six machines.
Récemment déjà les Émirats Arabes Unis avaient fait savoir à l’US Department of Defense son intention de commander en masse des matériels de défense de facture américaine, parmi lesquels des avions de combat Lockheed-Martin F-35 Lightning II. Les pourparlers seraient actuellement toujours en cours.
Beaucoup ont alors vu une forme de normalisation de relations américano-émiraties suite à l’accord de pays entre les EAU et l’état d’Israël. Mais alors que penser de cette requête qatarie ?
Car cette fois ce n’est pas un état signataire des dits accords qui fait la demande afin de pouvoir acquérir l’avion furtif dernier cri américain. Vingt-quatre à trente-six Lockheed-Martin F-35 Lightning II sous livrée du Qatar, est-ce raisonnable ? Oui sans doute mais rien n’est jamais raisonnable avec ce pays. Pour mémoire il aligne déjà des commandes honorées autour de trois des meilleurs avions de combat du moment : Airbus DS Typhoon, Boeing F-15QA Strike Eagle, et Dassault Aviation Rafale. À ce niveau là ce n’est d’ailleurs plus une force aérienne c’est un mini salon du Bourget.
Reste que les Qataris entretiennent le flou autour de leur intérêt pour le chasseur furtif américain. Est-ce vraiment le F-35A qui les tente ou bien le F-35B ? Dans ce second cas ce serait très clairement la capacité multi-rôle tendant vers l’air-sol qui serait privilégiée.
Alors bien sûr dans la région cette volonté qatarie d’acquérir des F-35 Lightning II ne fait pas que des heureux. L’Arabie Saoudite se dit préoccupée tandis qu’Israël est vent debout contre une éventuelle vente du F-35 Lightning II au Qatar. Rappelons-nous déjà que sous l’administration Obama l’état hébreu avait tout fait pour faire capoter les ventes de matériels américains à cet état du Golfe. Les Israéliens craignent que des chasseurs furtifs entre les mains du Qatar ne viennent réécrire l’équilibre des forces au Proche-Orient, et pas forcément en leur faveur.
Photo © UK Ministry of Defence.
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5 Responses
« À ce niveau là ce n’est d’ailleurs plus une force aérienne c’est un mini salon du Bourget. » J’adore cette accroche qui décrit si bien ce pléthore d’avions pour un si petit pays, avec une certaine redondance des moyens. Et ça continue, le Qatar aura davantage d’avions de combat que de pilotes capables de les piloter !
Énorme ! 🙂 Il faut bien faire plaisir aux amis !
Quand tu sais vraiment pas quoi faire de ton argent…
Pour un pays grand comme l’île de France ça fait beaucoup d’avions. Je me demande s’ils volent régulièrement d’ailleurs. Le jour où le Qatar voudra une aide diplomatique de la Russie, ils achèteront des Su-57.
Après les F-35, il prendront une quinzaine de SU-35, 10 KFIR d’occase, 5 Gripen et une vingtaine de Tejas pour la blague.
en pratique ça ne fait vraiment aucun sens de multiplier les type d’avion pour effectuer les même missions, est ce qu’ils vont réussir à avoir suffisamment de pilote qualifié sur les différents type pour pouvoir tous les faire voler?
Je pense que c’est surtout une manœuvre politique pour s’acheter le soutien des pays fabricant les différents modèle d’avion