Les jours se suivent et se ressemblent de plus en plus avec l’aviation russe. Ce samedi 12 septembre 2020 deux avions de reconnaissance à long rayon d’action Tupolev Tu-142 ont été aperçu aux abords des côtes septentrionales du Royaume-Uni. Évoluant sans aucun signal d’identification et hors de tous plan de vol ils ont obligé la Royal Air Force à prendre les airs avec une patrouille de chasseurs. Les avions russes étaient en fait suivis depuis plusieurs heures par les radars de l’OTAN suite à une manœuvre aux limites de la légalité en Mer de Barents.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’en ce moment les Russes ont de la suite dans les idées. Et que du coup ils nous donnent matière à vous proposer des sujets. Car l’histoire de ces deux avions de reconnaissance stratégique Tupolev Tu-142 Bear-J n’est pas banale.
En effet ils ont d’abord réalisé une série de survols de la Mer de Barents, tout en demeurant dans l’espace aérien international. Jusque là rien d’anormal, si ce n’est ce problème récurrent de transpondeurs qui ne fonctionnent toujours pas. La technologie russe, c’est solide mais ça connait aussi des pannes récurrentes.
Sauf qu’au bout d’un moment les deux avions russes ont franchi l’espace les limites de l’espace aérien international. Ils ont ainsi violé durant un peu moins de deux minutes l’espace aérien souverain de la Norvège. Ils en sont ressortis aussi vite qu’ils étaient entré, et ayant survolé un patrouille de la marine norvégienne n’ont pas déclenché le décollage de la chasse de ce pays. Puis cap vers la Mer du Nord et direction l’archipel britannique.
Dès lors les deux avions russes faisaient l’objet de toutes les attentions des radaristes de l’OTAN. À l’approche des côtes écossaises les équipages de ces énormes quadrimoteurs à turbopropulseurs ont vu arrivé une patrouille de chasse de la RAF. Deux Eurofighter Typhoon FGR.4 accompagné d’un avion ravitailleur Airbus DS Voyager KC.2 ont alors montré la bonne voie aux Tu-142.
Au plus proche les deux avions russes ont frôlé l’espace aérien britannique à moins de deux kilomètres, le tout sous la surveillance permanente des pilotes de Sa Majesté. Les pilotes de Typhoon FGR.4 ont su observer une distance de sécurité de plusieurs dizaines de mètres avec les deux Bear-J. Il s’agissait d’éviter de froisser les susceptibilités moscovites.
À l’état-major russe justement une dépêche de presse signalait juste un vol d’entraînement ayant engagé l’envoi «d’aéronefs hostiles» pour définir les chasseurs britanniques. Pas un mot en revanche sur la courte violation d’espace aérien norvégien ou sur la proximité avec celui du Royaume-Uni. À croire que tout cela relevait du fantasme de la part de ces deux pays.
Avions stratégiques russes contre chasseurs de l’OTAN, ça devient non plus hebdomadaire mais limite quotidien ! La veille un avion-espion russe Ilyushin Il-20M Coot-A avait déjà été intercepté par l’opération Baltic Air Policing. La routine donc pour les pilotes de chasse.
Photo © Royal Air Force.
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