La compagnie aérienne d’Antigua-et-Barbuda est une nouvelle victime de la crise économique qui fait suite à la pandémie de Covid19. Ce samedi 27 juin 2020 la liquidation de LIAT a été officiellement annoncée, et donc la fin d’activité pour ses dix avions de ligne. Pour autant les autorités de ce petit archipel des Caraïbes entend relancer dans quelques semaines la compagnie aérienne sous une nouvelle raison sociale. Il en va de la survie économique d’un pays entièrement tourné vers le tourisme.
À ce jour la flotte de LIAT se compose donc de dix avions de ligne. Il s’agit de cinq ATR-42-600 aménagés pour 48 passagers et de cinq ATR-72-600 pouvant en accueillir 68. Des avions courts-courriers qui réalisaient jusque là des liaisons aériennes régulières autour de l’arc caribéen. Au départ de leur base de Saint Johns ils reliaient une douzaine de destinations dont les aéroports français de Fort-de-France et Pointe-à-Pitre. LIAT assurait également des vols réguliers vers le territoire américain de Puerto Rico.
En difficultés financières depuis près d’un an LIAT n’aura donc pas survécu à la baisse drastique des vols suite aux décisions de confinement dans plusieurs pays frappés par le coronavirus Covid19. Entre début 2019 et juin 2020 elle a perdu un total de 9.7 millions d’euros, une somme colossale pour un transporteur de cette taille. C’est donc le premier ministre d’Antigua-et-Barbuda qui a lui-même annoncé la mise en liquidation de la compagnie aérienne. Dès lors ses dix avions de ligne ne volent plus. Mais surtout ses 659 employés n’ont plus de travail donc plus de salaire, dans un pays où les aides sociales n’existent pas.
Les actionnaires de LIAT et le gouvernement local se donnent désormais quelques semaines pour tenter de trouver les fonds nécessaires à son sauvetage. LIAT est en effet le seul transporteur d’importance d’Antigua-et-Barbuda, sa disparition cause de ce fait d’énormes difficulté à un archipel dont 83% du PIB en 2019 reposait sur le tourisme. Sans les ATR-42 et les ATR-72 de LIAT les touristes se feront bien moins nombreux.
Il est même envisagé de conserver le nom de cette compagnie dans la prochaine raison sociale. Et à priori elle continuera de voler sur avions européens, mais peut-être avec une flotte moins importante.
Photo © Keypublishing.
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