La tension n’est pas retombée depuis le mois dernier entre les deux superpuissances nucléaires asiatiques. Et ce mardi 16 juin 2020 les affrontements frontaliers entre Chinois et Indiens ont franchi un nouveau cap avec des échanges de tirs occasionnant la mort de vingt combattants indiens. Désormais New Delhi a décidé de hausser le ton en déployant des avions de combat le long de la frontière commune entre les deux pays. En coulisse les dirigeants des deux pays prétendent chercher une issue diplomatique à ce conflit frontalier naissant.
Jusque là l’aviation indienne s’était tenue relativement à l’écart des combats, se limitant à quelques passages afin de rappeler aux troupes chinoises qu’elles avaient violé la souveraineté indienne. Mais maintenant il va en être tout autrement si on en crois les déclarations de son chef d’état-major Rakesh Kumar Singh Bhadauria. Le général (quatre étoiles) indien a assuré que ses aéronefs prendraient désormais parts aux opérations de défense du territoire du Ladakh, la région disputée par la Chine.
En Inde ce mardi 16 juin 2020 les médias ne couvraient plus que cela. Les soucis sanitaires et économiques étaient passés au second plan. On a d’abord annoncé la mort de trois soldats indiens avant finalement de relever le bilan humain à vingt morts. Certains médias locaux ont également déclaré que des militaires avaient été capturé par l’ennemi à l’issu d’une violente bataille.
Côté Chinois on reste plus évasif annonçant en effet un léger accrochage mais sans le moindre blessé ni d’un côté ni de l’autre. C’est moi ou bien ça paraît vraiment gros comme défense. En fait Pékin ne veut pas jeter de l’huile sur le feu puisqu’il semble que les deux dirigeants tentent de régler la crise diplomatiquement. Le Chinois Xi Jinping et l’Indien Narindra Modi marchent littéralement sur des œufs sur cette question.
En attendant des chasseurs de supériorité aérienne Sukhoi Su-30MKI et des avions d’attaque au sol SEPECAT Jaguar IS ont été aperçu dès ce mardi soir dans la région. Certaines sources indiennes parlent même de la présence d’aéronefs militaires indiens sur l’aéroport régional Kushok-Bakula-Rimpoché. Ce dernier dessert la ville de Leh, capitale du Ladakh, et se trouve à une cinquantaine de kilomètres du lieu de l’affrontement sino-indien.
Il semblerait que des avions-cargos Antonov An-32 et des hélicoptères Mil Mi-17V et Boeing AH-64E Guardian soient déployés sur son tarmac, en lieu et place des habituels avions de ligne Airbus A320 et Boeing 737-800.
Si au final il y a actuellement peu de risques que les Indiens utilisent ces moyens contre l’armée chinoise il est clair que si un Chengdu J-10 ou un Shenyang J-11 venait à franchir la frontière il deviendrait de facto une cible. Pour autant la crainte numéro 1 de l’Indian Air Force est aujourd’hui matérialisée par les drones MALE Wing Loong, jugés proches dans leurs capacités des General Atomics MQ-1B Predator américains. Comme ces derniers ils peuvent remplir des missions de reconnaissance tactique et d’appui aérien rapproché.
Photo © US Department of Defense.
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5 Responses
Le close air support ne doit pas être ce qui a de Plus facile avec des cailloux à 7000m ,déjà qu’au dernière accrochage les tirs d’artillerie ont déclenché des avalanches ,spectacle beau et magique mais hallucinant en cas d’ejectIon le k2 montagne la plus méchante est tout près. 8600m,petit clin d’œil les avions de ligne ne sont pas autorisés à survoler l’immalaya, car en cas de dépressurisation il faut descendre à 3500 m et la bas à cette altitude il y a des gros cailloux partout
Apparemment les militaires Chinois et Indiens selon le site opex360 se seraient affrontés a coup de bâtons et de cailloux !!
Pas besoin que les Indiens s’équipent en Rafale mais en lances-pierres =)
Encore une information qui passe totalement inaperçue dans nos charmants médias…….Heureusement, qu’il y a d’autres sources comme vous pour s’informer un peu mieux de ce qui se passe dans le monde.
Effectivement je viens d’apprendre que cela se passe a plus de 4000 m au lac pangong tso2/3 chine 1/3 Inde et la ligne de frontière traverse le lac,mais il a des accords pour ne pas utiliser les armes donc cela fini à coup de pierre ou de bâtons
Le pauvre « tejas »sera un peu léger dans l’avenir face à une Chine qui montre son vrai visage : la plus grande puissance mondiale qui entend se faire respecter et craindre. Je ne les blâme pas, à l’époque de Napoléon la France a fait bien pire, c’est dans la nature de tous les hommes. l’Europe a intérêt de se serrer les coudes et de construire l’aviation de demain pour notre souveraineté. Celui qui domine le ciel gagné la guerre. Dommage que l’Angleterre soit sorti de l’Europe, c’est un allié historique, et une grande nation de l’aviation. Le jaguar en est un bel exemple et il est cité dans cette article en 2020.