C’est une année un peu particulière pour cette 49e édition de l’exercice BALTOPS. En effet pour la première fois depuis vingt ans la grande manœuvre aéronavale de l’OTAN en mer Baltique n’aura aucun volet amphibie, toutes les actions de combat se dérouleront en pleine mer. Dix-neuf forces aériennes et navales comptant 3000 personnes au total réalisent cet entraînement grandeur nature du 7 au 16 juin 2020 inclus. Le tout sous l’œil discret mais omniprésent des forces russes.
Comme à son habitude BALTOPS se déroule autant dans les eaux internationales que dans celles souveraines des pays participants. Les nations inscrites cette année sont d’ailleurs l’Allemagne, le Canada, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Suède, la Turquie, et le Royaume-Uni.
Pour ce qui est des pays participants qui sont par ailleurs baignés par les eaux de la Baltique ils ont ouvert leurs espaces maritimes aux autres pays membres. Sans compter bien entendu les espaces aériens.
Car si des dizaines de navires de guerre et de soutien opérationnel participent à l’exercice il y a également au moins autant si ce n’est plus d’aéronefs. Si la majorité est constituée d’hélicoptères embarqués l’OTAN déploie également trois de ses Boeing E-3A Sentry. Ces AWACS assurent autant le commandement aéroporté que le contrôle de l’espace aérien et sa surveillance. Car la hantise de l’organisation est la venue inopinée d’aéronefs hostiles, russes en l’occurrence. Depuis que BALTOPS a été créée en 1971 l’exercice a parfois reçu la visite d’appareils soviétiques puis russes comme des avions de reconnaissance maritime Ilyushin Il-38 et des bombardiers stratégiques Tupolev Tu-95. Après tout c’est le jeu.
À bord des frégates, destroyers, et autres bâtiments de guerre engagés dans BALTOPS 2020 on retrouve tout un aréopage d’hélicoptères spécialisés dans le combat maritime et/ou les recherches-sauvetages en mer. Des NHIndustries NH-90NFH Caïman et Sikorsky SH-60B/MH-60R Seahawk bien entendu mais également des machines aujourd’hui plus «exotiques». Ce sont notamment des Agusta-Bell AB-212ASW, Westland Sea King, et Westland Super Lynx. Des machines qui vieillissent et tendent à se faire rare dans ce genre de manœuvres internationales.
Des avions occidentaux de patrouille maritime comme le Boeing P-8A Poseidon et le Lockheed P-3C Orion sont bien évidemment eux-aussi de la partie.
Pour cause de Covid19 aucune opération de débarquement de troupes n’aura lieu et les interactions entre pays membres sont limitées au stricte nécessaire. Quelques hélicoptères «visiteront» des navires étrangers mais des contacts humains réduit le plus possible et le respect des distanciations sociales. Une édition qui risque de rester dans les mémoires.
Photos © US Department of Defense.
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